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Interrompre un jeûne surérogatoire

Question

Le Ramadan dernier, je ne me souviens plus combien de jour je n’ai pas jeûné à cause de mon cycle menstruel. J’ai donc décidé d’en jeûner dix. Et aujourd’hui, j’en suis au septième. Et je viens de retrouver une note sur laquelle j’avais inscrit le nombre de jours que je n’avais pas jeûné. Il s’agit de six jours. M’est-il permis de rompre mon jeûne aujourd’hui ? Et suis-je récompensé si je le termine ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Ce septième jour que vous jeûnez est considéré comme un jeûne surérogatoire. Vous devez le finir après l’avoir commencé selon l’avis d’un nombre de savants. Et vous êtes récompensé pour ce jeûne. Certains savants affirment toutefois que vous n’êtes pas obligés de terminer ce jour de jeûne. Mais le plus prudent dans votre cas est de le terminer pour ne pas être concerné par la divergence des savants sur cette question. Dans les annotations de Al-Dassûqî Al-Mâlikî, il est dit :
« Si le fidèle pense qu’il doit compenser un jour de jeûne du Ramadan, ou en raison d’un vœu, qu’il a commencé sa journée de jeûne, puis se souvient qu’il a déjà compensé ce jour, ou qu’il n’a plus à le faire parce que ce jour-là, il est devenu pubère, alors il doit terminer ce jour de jeûne parce que le statut de ce jeûne est surérogatoire. Et une fois qu’on a débuté un jeûne surérogatoire, il est obligatoire de le terminer selon ce que dit Ibn Al-Qâsim. » Fin de citation.
Dans la Mawsû’a Al-Fiqhiyya Al-Kuwaytiyya, il est dit : « Si un acte volontaire est une adoration comme une prière ou un jeûne, alors pour les Hanafites et les Malikites : s’il a commencé à faire cet acte, il doit le terminer. S’il l’a invalidé, il doit le compenser. Ceci parce qu’un acte accompli volontairement doit être mené à terme s’il a été commencé et compensé s’il n’a pas été terminé. Et aussi, parce que ce qu’il fait est une adoration, et invalider une adoration est en soi interdit, en raison du verset : « Et ne rendez pas vaines vos œuvres. » Et le Prophète () a dit à Aisha et Hafsa – qu’Allah soit satisfait d’elles – alors qu’elles avaient interrompu un jeûne surérogatoire en mangeant : « Compensez-le par un autre jour. » Néanmoins, les Malikites n’obligent pas à compenser ce jour sauf s’il a été invalidé volontairement. Mais si le fidèle avait une excuse alors il n’a rien à compenser. Pour les Shâfi’ites et les Hanbalites : il est recommandé de mener le jour de jeûne jusqu’au bout si c’est un jeûne surérogatoire, mais cela n’est pas obligatoire. Il est aussi recommandé de le compenser s’il a été invalidé. Sauf s’il s’agit d’un Hajj surérogatoire ou d’une Omra. Dans ce cas, il est obligatoire de les mener à bien s’il les a débutés. Ceci parce que le Hajj et la Omra accomplis à titre surérogatoire ont le même statut en ce qui concerne l’intention et l’expiation, et pour d’autres aspects. » Fin de citation.
Et Allah sait mieux.

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