Mon cœur a failli s'envoler

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Mon cœur a failli s'envoler

Je crois avoir lu des centaines, voire des milliers, de paroles éloquentes sur le Coran, son essence et son influence. Pourtant, une seule phrase dense est restée ancrée en moi pendant des années, vivant dans mon âme, gravée dans ma mémoire. Plus le temps passe, plus elle résonne dans mon esprit. Chaque fois que je plonge dans la lecture du Texte divin, elle semble m’interpeller, m’incitant à pénétrer les mondes de l’émerveillement, à percer le secret caché, à entrevoir les lumières de la stupéfaction dans les replis du Texte immortel. Ce sont des mots qui te lisent avant que tu ne les lises, prononcés pour habiter les consciences, énoncés par leur auteur comme une preuve que l’auditeur explore pour découvrir les motivations du discours, s’efforçant de révéler l’implicite de sa structure.

L’interrogation inévitable
Chaque fois que je médite sur les mots de Jubayr, je me demande :
Qu’a-t-il entendu pour être saisi d’une telle crainte ?
Qu’a-t-il ressenti pour que son cœur, pourtant solide comme celui d’un Qurayshite, soit sur le point d’être arraché ?
Quelle révélation a frappé son esprit pour qu’il prononce ces mots ?

Il n’avait pas entendu de simples paroles échangées dans les rues de La Mecque ou dans les assemblées poétiques arabes. Non, il avait reçu des éclairs de certitude, déferlant comme un torrent, conduisant la raison vers ses conclusions inévitables et chassant la négligence dans ses recoins les plus lointains.

L’effet final : Un cœur sur le point de s’envoler
L’autorité du Coran se manifeste lorsqu’il pénètre la fitra (la nature primordiale) et la secoue, arrachant le cœur de ses doutes. Jubayr, sous l’emprise de cette éloquence divine, ne put que s’exclamer :
Mon cœur a failli s’envoler.

Comme un oiseau captif entendant l’appel de la liberté, son cœur se débattit, prêt à s’élancer vers le royaume de la Lumière.

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