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Détester les filles fait partie des pratiques de la période de l’ignorance

Détester les filles fait partie des pratiques de la période de l’ignorance

A notre époque, nous entendons parler de choses très étonnantes de la part de certaines personnes. Par exemple, il y a des personnes qui disent : « Nous ne voudrions pas que nos épouses aient des filles. » Certains disent même à leurs femmes : « Je jure par Allah que si jamais tu accouches d’une fille, je te divorce. »

Certaines femmes se trouvent dans une angoisse intense, car elles ne savent pas ce qu’elles feraient si leurs maris mettaient leurs menaces à exécution.

Nous rappelons à ses gens que le fait de détester les filles fait sans doute partie des traits de la période de l’ignorance (Jâhiliyya). En effet, les arabes de cette période détestaient les filles, qu’ils considéraient comme un déshonneur. Ceci alla jusqu’à que certains Arabes d’avant l’Islam étaient connus pour enterrer les petites filles vivantes. Le Coran nous décrit cette situation, lorsqu’Allah, exalté soit-Il, dit (sens des versets) :

« Et lorsqu’on annonce à l’un d’eux la naissance d’une fille, son visage s’assombrit et une tristesse profonde, mais contenue l’envahit. Il se cache des gens, à cause du malheur qu’on lui a annoncé. Doit-il garder cette fille malgré la honte engendrée ou l’enfouir dans la terre ? Combien est mauvais leur jugement ! » (Coran : 16/58-59)

« Or, quand on annonce à l'un d'eux (la naissance) d'une semblable de ce qu'il attribue au Tout Miséricordieux, son visage s'assombrit d'un chagrin profond. » (Coran : 43/17)

L'Islam a aboli cette pratique, la condamnant sévèrement. Allah, exalté soit-Il, dit (sens des versets) :

« Et lorsqu'on demandera à la fille enterrée vivante-pour quel crime a-t-elle été tuée ? »(Coran : 81/8-9) Au jour du Jugement Dernier, rien donc ne viendra justifier cet homicide.

Par son attitude et ses recommandations, le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) n'a lui même pas manqué une occasion de contrecarrer les préjugés de ces Arabes. Ainsi, le voit-on accomplir la prière en portant sur son cou sa petite fille Oumamah. Un savant musulman, Al-Fakihani, affirme en commentant ce geste : " C'est comme si la secrète intention du Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam), en portant Oumama, était de briser l'habitude qu'avaient les Arabes de détester les filles "

La prière étant l'acte le plus noble du croyant, et aussi le plus pur, comment mieux faire comprendre en effet aux Arabes la haute place que désormais leurs enfants devaient occuper dans leurs cœurs, que par ce geste symbolique ?

Abu Hourayra rapporte que le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) embrassa son petit-fils Al-Hasan alors qu'il y avait chez lui Al-Aqra'Ibn Habis. Al-Aqra dit alors : " J'ai dix enfants et jamais je n'en ai embrassé un ". Le Messager d’Allah (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) le regarda alors et lui dit : " Qui ne fait pas miséricorde, il ne lui est pas fait miséricorde "(Boukhari et Muslim). C'est ainsi que le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) recommandait aux croyants d'être doux et bons envers leurs enfants

Les parents ne doivent pas montrer leurs préférences pour l'un de leurs enfants sur les autres. Ils doivent être équitables en tout point avec les garçons et les filles. À cet égard, la législation islamique ordonne que l’on traite les garçons et les filles sur un pied d’égalité. Elle interdit de réserver aux filles un mauvais accueil ou de leur nuire de quelque façon que ce soit.

Notre Prophète, Mohammed (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) qui était parmi les hommes celui qui éprouvait le plus de crainte envers Allah, n’a cessé d’être le meilleur mari et le meilleur père et ne laissa passer aucune occasion sans nous enseigner les bonnes manières et nous recommander d’être bon envers les femmes, les filles et les épouses mettant ainsi fin à des siècles d'injustices, de violences et d'indifférences.

Il (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a dit : " Celui qui a une fille et qui ne l'enterre pas vivante, ni ne l'humilie, ni ne lui préfère ses enfants mâles, Allah le fera entrer au Paradis "(Ahmad Ibn Hanbal)

" Soyez équitables dans la distribution de dons entre vos enfants. Si je devais avoir une préférence envers l’un d’eux en matière de don, ce serait envers les filles. " (Ibn Mansour dans ses Sounan et jugé bon par Ibn Hajar)

"Quiconque a une fille à qui il donne une bonne éducation, une bonne instruction, et une large part des bienfaits qu'Allah lui a octroyés, elle lui servira de rideau et de protection le mettant à l'abri du Feu. " (Boukhari et Mouslim)


N’empêche que les parents doivent s’intéresser autant à l’attitude de leurs fils qu’à celle de leurs filles. Ceci est la règle générale car les filles ont des besoins spéciaux. Elles ont besoin de plus de protection car très souvent ce sont elles qui sont victimes d’agressions, de viols et toutes autres ignominies. Dans la plupart des cas, les garçons peuvent se défendre alors que les filles ont besoin d’aide.

En plus de ce que nous venons de citer, le fait de détester les filles constitue un refus du destin et du décret d’Allah, exalté soit-Il, ce qui constitue en soi un péché capital et un signe de la faiblesse de la foi.

Allah, exalté soit-Il, dit (sens des versets) : « À Dieu appartient la royauté des cieux et de la terre. Il crée ce qu’il veut. Il fait don de filles à qui il veut, et octroie des garçons à qui il veut. Ou bien il donne à la fois garçons et filles ; et il rend stérile qui il veut. Il sait et est capable de tout » (Coran : 42/49-50)

D’ailleurs, l’être humain ne peut pas savoir, car il se peut qu’une fille soit meilleure pour lui que de nombreux garçons. Combien de filles ont été une bénédiction pour leur père dans leur vie et après leur mort, et combien de garçons sont devenus une épreuve et un malheur pour leur père dans leur vie, sans leur apporter le moindre profit après leur mort ?

Avoir un enfant, garçon ou fille, fait parties des bienfaits qu’Allah, exalté soit-Il, accorde à qui Il veut ; et comme pour tout bienfait, nous aurons à justifier notre comportement à son égard le jour du Jugement Dernier. Notre comportement, afin qu’il nous soit profitable ce Jour-là doit consister à recevoir l’enfant qu’Allah nous a accorder dans la joie et la gaieté, à se féliciter de sa venue au monde, à lui accorder une bonne éducation et à l’éloigner de tout ce qui lui est nuisible dans cette vie comme dans celle de l’au-delà.

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