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Richard Fairley

Richard Fairley

L’Inspecteur en chef de la lutte contre le terrorisme à Londres: "Salman Rushdie est la raison de ma conversion à l'islam"

Que d'actes conçus au départ pour porter préjudice à l'Islam finissent par tourner en sa faveur en lui apportant des sympathisants et de nouveaux convertis.. C'est un adage qui a été vérifié au travers de plusieurs expériences dont, en particulier, celle récemment vécue par le colonel Richard Fairley qui, poussé par les écrits hostiles à l'islam de l'écrivain indien Salman Rushdie, a fini par embrasser l'islam et par créer une association de policiers musulmans qui compte désormais à son actif de nombreux acquis pour elle-même, mais également pour les prisonniers musulmans.

Dans une interview accordée au journal londonien "Sharq Al Awsat ", et publiée le samedi 13/2/2010, l’inspecteur en chef de la Brigade britannique de la lutte contre le terrorisme est revenu sur ce 19 août 1993, le jour où a été tracée comme il dit : "une ligne de démarcation dans ma vie, le jour où j'ai vraiment connu le goût de la foi et de la sérénité de l'âme", car c'est le jour de sa conversion en islam.
Concernant les raisons qui sont à l’origine de sa décision de se convertir à l'islam, il a déclaré: «Après la sortie du livre "Les Versets sataniques" de Salman Rushdie (livre dont l'auteur est accusé d'avoir manqué de respect à l'égard du Prophète Mohammed, ), j'ai eu à lire - dans le cadre de mes fonctions - le Saint Coran pour mieux comprendre les raisons de l'attaque dont l’auteur fait l'objet et des manifestations organisées par les musulmans contre lui", d'autant plus que Rushdie s'est réfugié en Grande-Bretagne pour se protéger de la fatwa iranienne qui a ordonné son assassinat.
" Au cours de mes lectures j'ai été confronté à trois versets du Coran qui, pour moi, ne pouvaient passer inaperçus. En fait, j'ai étudié la géologie à l'Université anglaise d'Exeter, et j'aime explorer et étudier les sciences à fond. Quant à ces trois versets qui parlent de faits scientifiques qui n’étaient nullement connus à l'époque de la descente du Coran, ils n'avaient d'explication que le fait qu'il y a sans doute derrière eux une puissance divine. "
Les trois versets dont parle Fairley sont (sens des versets) :
"Considère aussi le ciel que Nous avons solidement édifié et dont Nous élargissons constamment l’étendue" (Coran : 51/47)
"Les infidèles ne savent-ils pas que les cieux et la terre formaient à l’origine une masse compacte que Nous avons ensuite disloquée, et que Nous avons tiré toute matière vivante de l’eau ?"(Coran : 21/30)
"N’avons-Nous pas disposé la terre comme un berceau et les montagnes comme des rivets de fixation ?" (Coran : 78/6 et 7).
Et Fairly d'ajouter: «Ces versets qui parlent de façon approfondie du fameux Big Bang, de l'expansion de l'univers et du rôle joué par les montagnes dans la préservation de la Terre ont changé ma vie de fond en comble, ouvert mon cœur à la Vérité et à la lumière.
En fait il est tout à fait impossible pour un livre, à inspiration humaine, de pouvoir, avant 1400 ans, révéler ces faits. Ceci m’a conduit à lire, chaque soir, toute une partie du Coran et, tout au long de mon contact avec celui-ci, des découvertes similaires mentales et spirituelles n'ont cessé de me submerger. "
L’officier britannique a continué son exploration du Coran pendant deux années avant de se résoudre enfin à prononcer la Chahada (l'attestation de foi). Il continua, au cours de ces deux années, à fréquenter le Centre islamique dans le "Regent Park" au centre de Londres pour poser les questions qui tracassaient son esprit ou dépassaient son entendement et ce jusqu’ à arriver à l’intime conviction et à la tranquillité d’esprit et du cœur. Enfin rassuré, sa langue prononça la profession de foi (la Chahada) devant un certain nombre de cheikhs de la Mosquée centrale dont Youssouf Islam, prédicateur musulman contemporain et ancien chanteur de pop chrétien.
L'onde de choc de la conversion de Fairley à l'Islam fut favorablement ressentie autant par ses collègues policiers que par les prisonniers musulmans.
Sa reconversion à l'islam et son amour pour ce dernier, l'ont amené à rendre à ses coreligionnaires musulmans dans la police britannique autant de services qu'il peut.
Ainsi, il établit en l’an 2000 l'Association des officiers de police musulmans après avoir réalisé que dans toute la police métropolitaine de Londres il y avait une association d'officiers de policiers chrétiens et une autre de policiers sikhs, bien qu'il existe des dizaines d'officiers musulmans dont le nombre est, actuellement, environ 2000, dont 400 dans la seule police métropolitaine.
Fairley a également déclaré: «J'ai pensé à la création de l'association parce que je trouvais que les policiers musulmans ne reçoivent pas autant de soutien et d'appui que leurs collègues d'autres confessions. J'ai donc décidé avec un de mes collègues du nom de Mohammed Maarouf, d'origine pakistanaise, de mettre en place l'Association qui a finalement vu le jour en 2000. J'en suis devenu le président et Maarouf le secrétaire général. Nous lui avons lancé un site web pour lui permettre de faire entendre sa voix aux décideurs au niveau du ministère de l'Intérieur et du gouvernement britannique. "
Heureusement, ses efforts ont porté fruit: «Ils ont permis aux policières musulmanes de porter le foulard musulman, après plusieurs expériences non concluantes pour le choix d'un voile pratique qui ne les empêchent pas de faire leur travail. On leur a également consacré des lieux de culte. Aussi le Département de la police nous a-t-il permis de prendre, à temps, le petit déjeuner d'al-iftar pendant le Ramadan et d'accomplir la prière de l'Aïd et même de nous compter le jour de l'Aïd comme un jour férié ».
L'officier britannique a également attiré l'attention sur le fait que le nombre croissant d'officiers musulmans dans les services de police britannique, organisés dans le cadre de l'Association actuellement dirigée par Zuhair Ahmed, s'est favorablement reflété sur les prisonniers musulmans: «Quand on accueille des prisonniers musulmans, on les traite de manière très civile, on s’assure qu'un tapis de prière est disponible ainsi qu'un exemplaire du Coran pour ceux qui le réclament. On prend encore soin d'autres aspects relatifs à la foi. Ainsi on leur sert de la nourriture halal. Autant de choses qui nous distinguent maintenant mais qui n'existaient guère il y a 10 ans. "
Aucun membre de la famille de Richard Fairley n'a, jusqu'à présent, embrassé l'islam. Il dit qu'il vit dans une famille chrétienne où règne un "esprit de compréhension”, c’est pourquoi personne ne s'est opposée à sa conversion à l'islam, à l'exception de sa mère, une chrétienne convaincue qui, au début du moins, n'a pas tout à fait digéré la nouvelle situation de son fils.
Fairley a une épouse qui est institutrice dans une école, et deux garçons âgés de 19 et 21 ans qui étudient la physique et l'ingénierie mécanique à l'Université d'Oxford et de Surrey.
Il est intéressant de noter que Richard Fairley a refusé de choisir un nom à résonance ou à consonance arabe au lieu de son nom britannique, comme le fait bon nombre de nouveaux convertis : "Beaucoup de personnes dans la mosquée centrale de Londres me donnent comme nom Rashid, car il est très proche du nom Richard. Il faut dire que le cas est quelque peu drôle.

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