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Mérite du jeûne au cours du mois de Cha’bân

Mérite du jeûne au cours du mois de Cha’bân

Le serviteur d’Allah mène dans cette vie présente une course vers l’au-delà, et le gagnant est celui qui saute sur l’occasion et prend garde de ne pas la rater, alors que le perdant est celui qui la laisse passer.

Nous vivons actuellement une période où l’on fait un commerce fructueux avec Allah, exalté soit-Il, à savoir le mois de Cha’bân au cours duquel la plupart des gens n’ont pas le souci de multiplier les actes de dévotion. Or voici ses règles et ses mérites :

Le mérite du jeûne pendant le mois de Cha’bân :
D’après Abû Hurayra, qu'Allah soit satisfait de lui, le Prophète () a dit :

« 'Chaque bonne œuvre du fils d’Adam est comptée de dix à sept cents fois sa valeur, sauf le jeûne, dit Allah, exalté soit-Il, qui M’appartient et dont J'octroie la rétribution à Mon serviteur' » (Mouslim).

Interrogé sur le sens de « … sauf le jeûne, qui M’appartient et dont J'octroie la rétribution à Mon serviteur », Ibn ‘Uyayna a expliqué : « Le Jour de la Résurrection, Allah, exalté soit-Il, jugera Son serviteur et prendra de ses œuvres pour rendre justice à ceux que ce serviteur aura lésés, et quand il ne lui restera que son jeûne, Allah, exalté soit-Il, prendra les doléances qui resteront à Sa charge et introduira Son serviteur au Paradis en raison de ce jeûne ».

Et d’après ‘Abdallah ibn ‘Amr, qu'Allah soit satisfait de lui et de son père, le Prophète () a dit :

« Le jeûne et le Coran intercéderont en faveur du serviteur d'Allah le Jour de la Résurrection. Le Jeûne dira : 'Mon Seigneur ! Je l'ai empêché de se nourrir et de satisfaire son désir. Accepte mon intercession en sa faveur'. Et le Coran dira : 'Je l'ai empêché de dormir la nuit. Accepte mon intercession en sa faveur'. Alors, leur intercession sera acceptée » [Ahmed (al-Albânî : sahîh)].

Pour sa part, Abû Umâma, qu'Allah soit satisfait de lui, demanda un jour au Prophète () : « Ô Messager d’Allah, indique-moi une œuvre qu’Allah, exalté soit-Il, rendra utile pour moi ». Le Prophète () lui dit : « Observe le jeûne, car il n’a pas d’équivalent » [al-Nasâ`î (al-Albânî : sahîh)].

Les musulmans de la première génération et le jeûne :

Dâwud ibn Abî Hind entreprit un jeûne qui s’étendit sur quarante ans, sans que sa famille ne le sache. Il était tailleur et il portait ses provisions avec lui, mais les distribuait en chemin.

Pour sa part, Abû Muslim al-Khawlânî jeûnait, alors qu’il était parti à la conquête des territoires byzantins. Quand on lui demanda : « Mais, pourquoi jeûnes-tu, alors que tu es en voyage ? », il répondit : « Si le combat éclate, je romprai mon jeûne, je me préparerai et je me fortifierai. Les chevaux ne courent pas le ventre plein pour atteindre leur destination, mais le ventre vide. Certes, nous œuvrons pour d’autres jours, éternels ».

Les hadiths qui traitent du mérite du jeûne pendant le mois de Cha’bân
Aïcha, , a dit : « Le Prophète () jeûnait si bien que nous nous disions qu’il n’allait plus rompre son jeûne, puis s’en abstenait si bien que nous nous disions qu’il n’allait plus le reprendre. Je n’ai jamais vu le Prophète () jeûner un mois entier, sauf celui de Ramadan. Je ne l’ai jamais vu accomplir de jeûnes surérogatoires aussi souvent qu’au cours du mois de Cha’bân » (Boukhari). Elle a dit également : « Le Prophète () ne jeûnait jamais aussi fréquemment qu’au cours de Cha’bân. Il le jeûnait presque entièrement ».

Et d’après ‘Umrân ibn Husayn, qu'Allah soit satisfait de lui, le Prophète () demanda à l’un de ses Compagnons :
- « As-tu jeûné le début du mois de Cha’bân ? »
- « Non », répondit-il.
- « Alors jeûne deux jours », poursuivit le Prophète () (Mouslim). Al-Nawawî commenta : « Dans ce hadith, qui s’oppose aux autres hadiths authentiques interdisant le jeûne effectué juste avant le mois de Ramadan, le Prophète () a indiqué que cette interdiction ne s’appliquait pas au jeûne habituel.

La preuve réside dans le récit de Aïcha, , qui a dit : 'Le Prophète () ne jeûnait jamais aussi fréquemment qu’au cours de Cha’bân. Il le jeûnait presque entièrement' (Boukhari).

Et dans la narration de Abou Daoud : 'Pendant l’année, il n’accomplissait le jeûne surérogatoire d’un mois en entier que pendant Cha’bân qu’il liait à celui de Ramadan', c'est-à-dire qu’il jeûnait la majeure partie de ce mois, d’après Ibn al-Mubârak.

La raison du fait que le jeûne pendant le mois de Cha’bân est plus fréquent que dans les autres mois :
Dans son Tahdhîb al-sunan, Ibn al-Qayyim, qu'Allah lui fasse miséricorde, affirme : « Le fait que le Prophète () jeûnait plus pendant le mois de Cha’bân que dans les autres mois, a trois significations :

Primo, il avait l’habitude de jeûner trois jours chaque mois. Or, il lui arrivait d’être empêché de le faire pendant plusieurs mois, alors il regroupait ces jours ratés au cours du mois de Cha’bân avant d’accomplir le jeûne obligatoire.

Secundo, il procédait ainsi par célébration du mois de Ramadan, en comparaison avec la prière surérogatoire accomplie avant la prière prescrite pour honorer cette dernière.

Tertio, Cha’bân est le mois où les œuvres montent vers Allah, exalté soit-Il, et il aimait () être en état de jeûne lorsque ses œuvres montaient jusqu’à Lui ».

Ibn Hadjar, qu'Allah lui fasse miséricorde, soutint cette dernière explication et dit : « L’hypothèse la plus probable se trouve dans un autre hadith plus authentique : Usâma ibn Zayd, qu'Allah soit satisfait de lui et de son père, rapporta ce qui suit : 'Je dis au Prophète () 'Ô Messager d’Allah, je ne t’ai jamais vu accomplir autant de jeûnes surérogatoires qu’au cours du mois de Cha’bân'. Il me répondit :

'Cha’bân est un mois qui se trouve entre Radjab et Ramadan et que les gens oublient. C’est pourtant le mois au cours duquel les œuvres montent vers le Seigneur de l’Univers, et j’aime être en état de jeûne lorsque mes œuvres montent jusqu’à Lui' [al-Nasâ`î et Abou Daoud (Ibn Khuzayma : sahîh)].

Et d’après Aïcha, , le Prophète () a dit :

'Allah inscrit toute âme qui doit mourir pendant l’année, et j’aimerais que le jour de ma mort soit décrété, alors que je suis en état de jeûne' (Abû Ya’lâ) ».

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