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Voyant les montagnes, tu les croirais immobiles

Voyant les montagnes, tu les croirais immobiles

Voyant les montagnes, tu les croirais immobiles

Il est des versets qui renseignent sur la création et comprennent une réalité scientifique. Celle-ci était encore inconnue de l’homme à l’époque où le coran fut révélé. L’homme n’a d’ailleurs pu prendre connaissance de cette réalité scientifique et la découvrir que 1000 ans après la révélation coranique. Parmi ces versets, citons celui-ci :

« Voyant les montagnes, tu les croirais immobiles alors qu’elles se déplacent à l’image des nuages. Telle est l’œuvre d’Allah qui a tout créé à la perfection et qui est bien informé de vos actions. » (Coran 27 ; 88).

Ce verset nous renseigne sur une réalité scientifique très importante que l’homme ne peut découvrir avec ses seuls sens mais doit recourir pour ce faire à divers moyens.

Avant d’expliquer l’aspect scientifique, débutons notre propos en rappelant ce qu’ont dit les premiers exégètes au sujet de ce verset. La plupart d’entre eux affirment que le verset fait référence à ce qui se passera quand on soufflera dans le Corne. Pour eux, la phrase ‘Voyant les montagnes, tu les croirais immobiles’ fais suite à celle du verset précédent : ‘Le Jour où il sera soufflé dans la Corne’ autrement dit : ‘Le Jour où il sera soufflé dans la Corne, en voyant les montagnes, tu les croirais immobiles …’ Cette image propose de comparer la façon dont on voit les nuages se déplacer et leurs parties se défaire. Le sens est donc semblable à celui du verset : « Et les montagnes auront la légèreté des flocons de laine cardée. » (Coran 101 ; 5). Aussi, le terme ‘Voyant’ ne désigne aucune personne en particulier de façon à ce que tous les hommes capables de voir soient compris dans le sens du verset. Ils ont assimilé le sens du verset à celui-ci : « Le Jour où Nous déplacerons les montagnes » (Coran 18 ; 47). Or, il était problématique de situer ces évènements avant la résurrection. En effet, puisque les versets ou sont mentionnés que les montagnes seront pulvérisées et réduites en poussière indiquent que cela aura lieu vers la fin du monde, quand aura lieu le grand choc qui correspond au premier souffle dans le Corne ou juste un peu avant : « La terre et les montagnes seront soulevées et d’un seul coup pulvérisées » (Coran 69 ; 14) « Mon Seigneur réduira les montagnes en poussière. » (Coran 20 ; 105). Pour y répondre, les exégètes ont dit que les montagnes seront réduites en poussière à ce moment et que ce n’est que le jour du rassemblement qu’elles se déplaceront. Ils s’appuient pour étayer leurs dires sur ces versets : « Ils t’interrogent au sujet des montagnes. Réponds-leur : « Mon Seigneur les réduira en poussière, laissant à leur place un sol totalement uniforme où ni dénivellation, ni relief ne sera visible. » Ce Jour-là, les hommes répondront sans détour à l’appel qui leur sera lancé. Les voix s’abaisseront devant le Tout Miséricordieux, seuls des murmures se feront entendre. » (Coran 20 ; 105-108). Car l’appel en question sera lancé par Isrâfîl.

Un exégète a dit : ‘ Ceci se déroulera au moment où on soufflera dans la Corne, de même que tous les versets qui font référence aux montagnes qui y seront détruites, réduites en poussières et autre.’ Les tenants de cet avis ne considèrent pas que les deux phrases citées précédemment sont liés comme c’était l’avis des premiers ce qui donnerait comme nous l’avons dit, le sens suivant : ‘Le Jour où il sera soufflé dans la Corne, en voyant les montagnes, tu les croirais immobiles …’ Ainsi, ils ne sont pas tenus de croire que cela arrivera ce jour-là. Pour eux, même si l’ensemble de ces phrases sont liées, cela n’implique pas que les évènements auront lieu les uns à la suite des autres mais ce sont les morales que l’on tire de ces informations qui le sont même si celle qui est mentionné en premier aura lieu en fait que dans un deuxième temps.

En revanche, les deux groupes d’exégètes considèrent que l’œuvre d’Allah décrite dans le verset et ce qui est cité à la suite a pour but d’effrayer de la puissance d’Allah et que le souffle dans la Corne et le déplacement des montagnes relève de Son extraordinaire puissance. Comme s’ils donnaient au terme ‘œuvre’ un sens quelconque et non pas celui de créer. En effet, la perfection est citée dans le verset a le sens de faire les choses parfaitement. Or, détruire (les montagnes) ne nécessite pas cette qualité.

Après avoir cité les avis de ces exégètes, Ibn ‘Âchûr commente : ‘ Tous les propos de ces exégètes ne permettent pas d’expliquer pourquoi celui qui verra les montagnes les croira immobiles. Ni pourquoi elles ont été comparées aux nuages qui se déplacent. Et non plus pourquoi le verset est suivi par la phrase énonçant que c’est l’œuvre d’Allah qui a créé toute chose à la perfection. C’est pourquoi la composition de ce verset est en réalité très subtile qu’il est bienvenu de méditer. En fait, ce verset se trouve entre la description de deux faits. Il vient s’interposer entre un qui est cité de façon globale et un autre de façon détaillée. Et ce, entre ces deux versets : « Le Jour où il sera soufflé dans la Corne, tous ceux qui peuplent les cieux et la terre seront saisis d’effroi, à l’exception de ceux qu’Allah voudra épargner. Tous viendront à Lui en toute soumission. Voyant les montagnes, tu les croirais immobiles alors qu’elles se déplacent à l’image des nuages. Telle est l’œuvre d’Allah qui a tout créé à la perfection et qui est bien informé de vos actions. Ceux qui se présenteront avec de bonnes œuvres recevront une récompense bien supérieure et seront, ce Jour-là, préservés de toute frayeur.» (Coran 27 ; 87-89). L’objectif étant de signifier que ce qui bougera à ce moment sera la preuve de la capacité du seigneur à réaliser les choses les plus subtiles alors même qu’Il met en garde et menace Ses serviteurs. Il parvient ainsi à concilier entre deux faits : solliciter le regard des hommes et en même temps, les réprimander et les mettre en garde. Il fit la même chose dans ce verset : « Ne voient-ils pas que Nous avons établi l’obscurité de la nuit pour leur repos et la lumière du jour pour leurs activités. » (Coran 27 ; 86).

On peut apporter une autre explication en disant que les deux phrases des versets 86 et 88 sont liées et que la phrase du verset 87 est celle qui vient s’interposer entre les deux. Nous reformulons donc selon notre hypothèse : ‘Ne voient-ils pas que Nous avons établi l’obscurité de la nuit pour leur repos et la lumière du jour pour leurs activités … Voyant les montagnes, tu les croirais immobiles alors qu’elles se déplacent à l’image des nuages. Telle est l’œuvre d’Allah qui a tout créé à la perfection et qui est bien informé de vos actions. » Dans ce cas, la phrase du verset 87 ‘Le Jour où il sera soufflé dans la Corne’ s’interpose entre les deux phrases précédentes pour une raison précise qui est de faire allusion à l’image de la vie après la mort. Et un tel procédé vise à solliciter l’attention des savants et des sages afin que leur attention se porte sur les subtiles sagesses présentes dans ce monde ainsi que cette magnifique création qui n’a pas de précédent. Cela fait partie du savoir que recèle le coran pour qu’il constitue un miracle du point de vue scientifique comme il en est un pour les linguistes du point de vue de la composition de ses versets.

Par le passé, les gens croyaient que le soleil tournait autour de la terre et que de sa rotation procédaient le jour et la nuit. Ils pensaient que la terre était stable. Des savants grecs sont parvenus à déterminer que c’est la terre qui tourne autour du soleil une fois en un jour et une nuit. La moitié du globe terrestre étant à la lumière et l’autre dans l’obscurité. C’est ce qui explique que nous avons sur terre le jour et la nuit. Mais cette théorie était sujette à la critique. La règle qui a permis de le faire est la suivante : un corps céleste petit est plus à même de tourner autour d’un corps céleste plus gros que lui et qui est dans la même orbite. Et c’est une raison convaincante puisque les axes sur lesquels s’effectuent les rotations peuvent être différents. Il n’est donc pas impossible de constater qu’un corps plus petit puisse tourner autour d’un autre plus gros autant à l’œil nu que par les calculs. Et cette théorie n’a été vérifiée qu’au 17è siècle via l’astronome et mathématicien italien Galilée.

Parmi toutes les preuves qu’il contient, et après avoir cité symboliquement comment se constitue la lumière et l’obscurité, les exégètes ne l’ont pas mentionné. Ils ont uniquement lié le déplacement de la terre à celui des montagnes puisque les montagnes constituent une des parties en relief du globe terrestre. L’ombre des montagnes va en diminuant jusqu’au zénith et s’accroit après celui-ci. Tout observateur avisé constatera clairement que le déplacement de cette ombre est semblable au déplacement de la fourmi. Il en est de même des cimes de ces montagnes que l’on voit bouger devant le soleil quand on les observe matin et soir bien qu’il soit immobile selon les observations astronomiques et célestes.

En fonction de ces considérations, la façon dont on se réfère au verset suivant n’est pas la même : « Ne voient-ils pas que Nous avons établi l’obscurité de la nuit pour leur repos et la lumière du jour pour leurs activités. » (Coran 27 ; 86). En effet, en s’adressant au Prophète () on ne lirait plus le verset ‘ Voyant les montagnes, tu les croirais immobiles’ mais ‘ Tu verras les montagnes et les croiras immobiles’ (puisque l’écriture du verset en arabe est la même et accepte les deux sens cités NdT). L’objectif serait donc ici d’enseigner au Prophète () une réalité que lui est en mesure de saisir. Raison pour laquelle le discours s’adresse spécifiquement à lui ici et qu’il n’englobe pas d’autres personnes comme c’est le cas dans le verset : « Ne voient-ils pas que Nous avons établi l’obscurité de la nuit pour leur repos et la lumière du jour pour leurs activités. » (Coran 27 ; 86). Comme si la connaissance du sens de ces informations avait été épargnée et réservée aux savants de sa communauté pour le jour serait découverte cette subtile réalité scientifique. C’est Allah qui a permis au Prophète () de prendre connaissance de cet étonnant secret concernant l’agencement de la terre. De même qu’Il a permis à Abraham comment redonner vie aux morts. Il a réservé cette connaissance au Prophète () à son époque et lui en a confié le savoir et le secret que contient Son livre sacré. Mais Il ne lui a pas demandé de transmettre cela à sa communauté puisqu’aucun intérêt n’y était lié à l’époque. Et quand des savants ont découvert cette réalité scientifique, les exégètes ont pu trouver cette réalité présente dans le coran.

Une telle interprétation du verset confirme le sens qui implique que celui qui regarde les montagnes les voit sous leur forme immobile. Cela s’accorde parfaitement avec l’observation qu’on peut en faire puisque les montagnes ne sont pas fondues.’

Fin des propos d’Ibn ‘Âchûr.

La plus grande réalité que mettent en évidence ces versets est ce qui est connue aujourd’hui comme étant la théorie du mouvement relatif. En substance, cette théorie stipule qu’un corps qui peut sembler immobile pour un observateur peut ne pas l’être en réalité mais être en mouvement. Et aussi, qu’un corps qui peut sembler se déplacer doucement peut en réalité se déplacer à une vitesse très rapide. Et abstraction faite de la divergence des savants pour déterminer si ce qui est décrit dans les versets correspond à ce que vivent les hommes sur terre ou si cela aura lieu dans l’au-delà, il n’en reste pas moins qu’avant tout le monde, ils établissent cette réalité qu’est le mouvement relatif. Ce verset parle en toute clarté de ce phénomène étonnant. A savoir qu’un homme peut regarder des montagnes et les voir immobiles, soit stables, mais qui en réalité ne le sont pas, elles sont bel et bien mobiles de façon constante.

Avant de mettre en évidence ce que ces versets indiquent, il nous faut expliquer le principe de la théorie du mouvement qu’a découvert Galilée et l’a publié dans un de ses livres en 1632.

Le principe du mouvement relatif dit que tout corps en mouvement ne peut être mesuré dans l’absolu. Sa vitesse ne peut être déterminée que relativement uniquement par rapport à un référentiel inertiel (ou référentiel galiléen). Ces référentiels inertiels étant en mouvement les uns par rapport aux autres selon une vitesse constante. Les lois physiques y sont respectées ce qui n’est pas le cas si la vitesse de déplacement varie entre les dits référentiels.

En fonction de ce principe du mouvement relatif, Galilée a établi une loi de mesure des vitesses de déplacement des corps par rapport à des référentiels inertiels différents. Cette loi est appelée (en français) ‘ transformations de Galilée ’ et dit, en substance, que la vitesse du déplacement d’un corps dans un référentiel inertiel par rapport à un autre est égal à la somme des deux.

Galilée a clarifié ce principe du mouvement relatif en donnant l’exemple de ce qui se passe dans un bateau qui vogue à une vitesse constante. De notre côté nous allons également la clarifier mais en prenant l’exemple de ce qui se passe dans un avion quand celui-ci vole à une vitesse constante de 1000km/h. Quand la vitesse de l’avion est parfaitement constante, les passagers se comportent à bord exactement comme s’ils étaient au sol. Ils ne ressentent pas que l’avion se déplace à cette vitesse si rapide. Ils constatent bien que tous les corps présents à bord de l’avion sont soumis aux mêmes lois physiques que s’ils étaient au sol. Si un objet tombe de la main d’un passager, il tombera directement à l’endroit même qui se trouve sous ses mains. Et s’il jette un objet à l’intérieur de l’avion, la vitesse à laquelle se déplacera cet objet à l’intérieur de l’avion, et quel que soit la direction dans laquelle il l’a jeté, sera exactement la même que s’il avait jeté ce même objet en se trouvant sur la terre ferme. Autre exemple : si un passager court de l’arrière de l’avion jusqu’à la cabine de pilotage qui se trouve à l’avant, à vitesse constante à 5 km/h. Sa vitesse si on la mesure à partir de la surface de l’avion sera la même que s’il parcourait le chemin inverse. En revanche, ce sera tout à fait différent si la vitesse de course de ce passager est mesurée par un observateur qui se trouve au sol. En effet, du sol, il constatera que la vitesse de course du passager est de 1005 km/h s’il court de l’arrière à l’avant de l’avion (soit dans le sens du vol de l’avion) alors que sa vitesse de déplacement dans le sens inverse, de l’avant à l’arrière de l’avion, sera de 995 km/h. Ces vitesses dépendent donc de la position à partir de laquelle on prend la mesure.

Et puisque les passagers d’un avion, malgré sa petite taille et sa proximité de la terre, ne ressentent pas qu’ils bougent, les habitants de la terre sont plus à même de ressentir cette sensation. Ils voient la terre complètement immobile et stable. Et rien ne laisse présager qu’elle bouge. C’est pourquoi les hommes sont restés jusqu’au 16è siècle à croire que la terre était le centre de l’univers et que tous les corps célestes se mouvaient autour d’elle, alors qu’elle restait immobile sans jamais se mouvoir comme leurs sens le leur laissent croire. A partir de cette conviction, l’astronome grec Ptolémée a, au 2è siècle de l’ère chrétienne, posé les bases qui expliquent le mouvement des différents corps célestes comme le soleil, les planètes et le reste des étoiles. Cette théorie, appelée en français ‘géocentrisme’, dit que la terre est ronde, immobile, et qu’elle est le centre de l’univers. Autour d’elle tournent tous les corps célestes à des distances invariables les uns des autres à l’exception de quelques corps qui tournent en sens inverse selon une voie qui semble aller à contrecourant.

Le géocentrisme de Ptolémée fut la théorie reconnue par les astronomes jusqu’à ce que Copernic, au 16è siècle, démontra que le soleil est bien au centre du système solaire et que ce sont les planètes, la terre comprise, qui tournent autour de lui. Copernic n’a pas établi sa théorie à partir du néant. Il s’est basé sur de nombreux travaux que les astronomes avaient fournis auparavant. Et plus particulièrement, les astronomes musulmans qui étaient à la tête des recherches scientifiques au moyen-âge.

En 1543, Copernic publie sa nouvelle théorie, appelée en français ‘l’héliocentrisme’ qui dit : ‘ Le soleil est au centre du système solaire, les planètes dont la terre tournent autour du soleil selon un axe indépendant.’ Copernic affirma également le principe de rotation de la terre, soit qu’elle tourne sur elle-même tous les 24 heures, phénomène duquel résultent la nuit et le jour. Également, le principe de révolution de la terre autour du soleil une fois par an duquel résulte l’apparition des saisons. Ajouté à cela la découverte de la loi universelle de la gravitation par Newton à la fin du 17è siècle, l’opération consistant à prouver le mouvement de la terre et des autres corps célestes est devenue beaucoup plus facile.

Cet univers ne peut pas être stable et immobile. Sauf si tous les corps qui le composent sont en mouvement constants. Et si l’un d’eux devait s’arrêter de bouger, il serait immédiatement attiré par un autre. C’est pourquoi Allah a choisi deux types de mouvement pour ces corps. Un mouvement de rotation, c'est-à-dire sur soi-même. Et un mouvement qu’on nomme de révolution, c'est-à-dire selon une orbite. Le mouvement de rotation a pour but de protéger les satellites autour des planètes, et les planètes autour du soleil (qui est l’astre central du système solaire), et les astres autour des centres galactiques. Et pour stopper cette enchainement, Allah a choisi que les révolutions des planètes se fassent selon une orbite pour préserver les galaxies et qu’elles ne s’entrechoquent pas. Et ce, de façon à ce qu’elles évoluent selon des orbites dans des directions autre que le centre du big bang. Et Allah a dit vrai dans ce verset : « Il est un signe également dans le soleil qui, soumis à la loi du Seigneur Tout-Puissant et Omniscient, poursuit sa course jusqu’à un terme déjà fixé, et dans la lune à laquelle Nous avons assigné des mansions, si bien qu’elle finit par ressembler à la tige desséchée et courbée de la branche d’un palmier. Le soleil ne saurait rattraper la lune, ni la nuit devancer le jour. Chaque astre décrit une orbite bien déterminée.» (Coran 36 ; 38-40).

A la lumière de ces explications, revenons pour méditer ce que les versets objet de nos propos indiquent : « Voyant les montagnes, tu les croirais immobiles alors qu’elles se déplacent à l’image des nuages. Telle est l’œuvre d’Allah qui a tout créé à la perfection et qui est bien informé de vos actions. » (Coran 27 ; 88). Nous pouvons en déduire deux réalités :

La première : Celui qui regarde les montagnes les voit immobile et stables, elles ne bougent jamais. C’est une réalité qui ne souffre d’aucun doute. Aucun homme ne peut ressentir que la terre bouge. Et ils ne peuvent pas non plus mesurer la vitesse à laquelle la terre se déplace avec un instrument tel qu’il soit quand bien même il serait très élaboré.

La deuxième : La confirmation que les montagnes sont effectivement mobiles et bougent, elles ne sont pas stables et immobiles. Allah dit qu’ « elles se déplacent à l’image des nuages.» Et c’est cette réalité qui n’a été découverte que 1000 après que le coran l’ait mentionné. Avoir choisi les montagnes pour prouver que la terre est mobile est un choix très sage. Si un homme surveillait le mouvement de la terre à partir de la lune, ou d’une embarcation spatiale, les montagnes apparentes à la surface de la terre, de par leurs reliefs, suffiraient à elles seules à prouver que la terre tourne sur son axe. Et en l’absence de signes clairs à la surface de la terre, il serait difficile de se rendre compte de sa rotation. Mais pour clarifier aux hommes comment il est possible qu’une chose leur apparaisse immobile et stable à leurs yeux alors qu’en réalité elle est en mouvement continu, Allah nous illustre cela avec un exemple parfaitement similaire. Il s’agit du mouvement des nuages dans le ciel. En effet, quand les nuages forment une masse compacte et homogène, et non pas quand ils se présentent sous forme de petits bouts, et qu’ils recouvrent une large surface du ciel. Il est alors difficile pour qui les observe de se rendre compte qu’ils bougent, ce n’est même jamais le cas. Pourtant, les vents les poussent à vive allure. Il faut pour se rendre compte que les nuages bougent qu’ils soient plus fins et que via de petites ouvertures, ils laissent entrevoir en certains endroits les rayons du soleil. On peut ainsi voir le soleil bouger à vive allure derrière les nuages alors que ces derniers semblent statiques et immobiles.

Et ce qui vient confirmer que ce verset parle d’un phénomène qui a lieu sur terre et non pas dans l’au-delà, c’est le fait qu’il le fait suivre par Ses propos : « Telle est l’œuvre d’Allah qui a tout créé à la perfection.» Or, Allah n’a pas besoin de prouver qu’Il a parfaitement créé les choses le jour où les montagnes seront telles des flocons de laine cardées, que la terre sera changée en une autre terre, et les cieux en d’autres cieux, et que les hommes assisteront à différentes autres scènes le jour de la résurrection. Et que ce verset fasse référence à l’état des montagnes dans ce monde ou dans l’autre, il n’en reste pas moins que le principe du mouvement relatif y reste énoncé. Et même dans le cas où ce verset décrirait l’état des montagnes dans l’au-delà, le principe du mouvement relatif s’applique parfaitement aux montagnes de ce monde, comme l’ont démontré les savants.

Aussi, Allah a donné un exemple pour illustrer le principe du mouvement relatif et en faciliter la compréhension aux gens. Il a choisi pour prouver le mouvement des montagnes de le mettre en parallèle avec le mouvement des nuages. Et ceci confirme que le verset parle bien des montagnes de ce monde. En effet, si on souhaitait expliquer à quelqu’un le principe du mouvement relatif, le meilleur exemple qu’on puisse donner serait celui du mouvement des nuages.

Le comble de la perfection de la création est que les hommes vivent à la surface de la terre qui bouge à une vitesse de rotation qui peut aller jusqu’à 1700 km/h au niveau de l’équateur. Elle fait sa révolution autour du soleil à 108 000 km/h. Elle tourne avec le système solaire autour du centre galactique à 800 000 km/h. Quant aux galaxies, elles s’élancent avec tout ce qu’elles comportent d’étoiles à une vitesse de 2 millions de km/h. Et les hommes ne se rendent jamais compte de ces mouvements. Il y en a même certains qui refusent d’admettre que la terre tourne avec ce qu’elle porte ! Parmi les plus grands bienfaits dont Allah a pu combler l’homme, est qu’ils vivent en sécurité et serein à la surface de la terre. Cette terre qui vogue dans l’univers à une vitesse inimaginable sans que nous ne sentions rien ni qu’aucun de ces si nombreux corps célestes, étoiles et planètes, ne s’entrechoquent. Et Allah dit la vérité dans ce verset : « Il a assujetti, pour vous, le soleil et la lune à un mouvement perpétuel, de même qu’Il vous a soumis le jour et la nuit. Il vous a accordé tout ce dont vous aviez besoin au point que, si vous cherchiez à dénombrer les bienfaits d’Allah, vous ne le pourriez pas. L’homme est si injuste et si ingrat. » (Coran 14 ; 33-34).

*Le contenu de cet article est extrait des propos d’Ibn ‘Âchûr et du site encyclopédie du miracle scientifique du coran avec quelques adaptations.

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