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Mon époux ne me permet de prendre aucune recette de ma pharmacie

Question

Je suis pharmacienne mais je n'ai pas assez d'argent pour ouvrir ma propre pharmacie. Mon époux a investi de son propre argent pour que je puisse ouvrir cette pharmacie et il l'a enregistrée en mon nom, n'étant pas lui-même pharmacien pour pouvoir en détenir une. Cependant, il ne me permet de prendre aucune recette de la pharmacie. Je veux par exemple aider mon père à accomplir le pèlerinage mais mon mari refuse. Sachez que j'ai achevé mes études et je continue à vivre dans la maison de mon père qui a assumé tous les frais de mes études jusqu'au jour où j'ai été diplômée. Sachez également que mon mari a beaucoup d'argent et n'a pas besoin de cet argent que je veux. Mon père a 70 ans et six enfants mais tous sont à court d'argent. Il n'a pas accompli le pèlerinage jusqu'à présent et je souhaite l'aider à le faire. Que me propose la Charia comme solution ?

Réponse

Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.

Chère sœur,

Notre sœur ne nous a pas expliqué les détails de l’accord avec son mari et en vertu duquel cette pharmacie a été ouverte. S'est-elle mise d'accord avec son époux pour travailler dans cette pharmacie contre une rémunération déterminée ou ont-ils convenu, tous les deux, que l'époux lui paie une somme en échange de l'enregistrement de la pharmacie à son nom ou encore a-t-elle fait don de cette rémunération sans contrepartie ? Ce n'est qu'en connaissant la nature de cet accord que nous pourrons répondre.

Si l'accord était qu'une rémunération soit versée à l'épouse en échange de son travail dans la pharmacie, le mari est tenu de le faire et l'épouse a le droit d'en disposer comme bon lui semble. De surcroît, le meilleur usage de cet argent est de le dépenser pour aider les proches et à fortiori les parents.

Par contre, si les deux époux se sont mis d'accord pour qu'une somme d'argent soit versée à la femme en échange de l'enregistrement de la pharmacie en son nom sans qu'elle n'y travaille, il s'agit dans ce cas d'un droit concédé moyennant argent. Notre sœur a le droit de posséder une pharmacie car elle est pharmacienne. Si elle concède ce droit à une autre personne contre une somme d'argent, cela est permis!

Les Oulémas ont des avis divergents sur la licéité de la compensation versée en contrepartie d'un droit. Si nous soutenons l'avis qui l'autorise - et effectivement nous le soutenons - le conjoint est tenu de verser à son épouse ce qu'ils ont convenu et n'oublions pas que c'est elle qui détient le permis d'ouverture de la pharmacie.

Si par contre elle a concédé ce droit sans aucune contrepartie, le mari n'a aucune obligation vis-à-vis d'elle. Par ailleurs, le mari n'est pas tenu de venir en aide à la famille de l'épouse mais il peut le faire à titre de bienfaisance recommandée. Aicha, , a attribué au Prophète, , qu'il a dit : " La raison la plus forte qui autorise un homme à recevoir un présent est lorsqu'il établit le contrat de mariage de sa fille ou de sa soeur." (Al-Bayhaqi)

Et Allah sait mieux.

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