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L'âge des bébés décédés au Paradis

Question

Assalam alaikum,
L'éclaircissement que je recherche est que :
1. Un bébé décédé à deux mois et demi sera à quel âge au paradis ? Parce que j'ai entendu dire que même les vieux y seront jeunes, donc du coup je voulais savoir si vous aviez une idée reçue sur l’âge des bébés ou bien si c'est le même âge pour tous.
2. Par nostalgie et non par impatience et insoumission ; si je pleure quelques rares fois en ressentant sa présence mais ne pouvant pas le voir ni le toucher. Est-ce que j'attirerai la colère d’Allah ?
Salam.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons.

Plusieurs hadiths ont été rapportés concernant l'âge des gens du Paradis. Un hadith authentique mentionne :

« Les gens du Paradis entreront au Paradis, glabres et imberbes, les yeux enduits de Khôl et âgés de trente ou trente-trois ans. » [Ahmed, al-Tirmidhî (al-Albânî : hasan)]

Certaines versions mentionnent exactement l'âge de trente-trois ans. Cet âge concerne les jeunes comme les vieux sans différence aucune. Tel est l'un des deux avis des oulémas sur la question et c'est l'avis prépondérant. Il existe toutefois un autre avis selon lequel les enfants qui meurent jeunes seront les garçons éternellement jeunes du Paradis au service des habitants du Paradis.

Ibn al-Qayyim a dit : « Les oulémas ont deux avis concernant ces jeunes garçons : s'agit-il des jeunes garçons de ce monde ou de créatures qu'Allah a créé pour le Paradis ? Il dit ensuite : ceux qui sont du premier avis ne disent pas que ces jeunes garçons sont des progénitures des gens du Paradis qui sont nées au Paradis, mais ils disent que ce sont de jeunes garçons qu'Allah a créé dans le Paradis tout comme il a créé les houris. Quant aux jeunes garçons de ce monde, ils seront âgés de trente-trois ans le jour de la Résurrection, et cela, en raison du hadith rapporté par Ibn Wahb d’après 'Amr ibn al-Hârith, d'après Darâdjan Abû al-Samh, d'après Abû al-Haytham, d'après Abû Sa'îd que le Prophète () a dit :

"Toute personne destinée au Paradis qui meurt jeune ou vieux y aura l'âge de trente ans, ne vieillira ensuite plus jamais et il en sera de même pour les gens de l'Enfer." (al-Tirmidhî)

Le plus probable est que ces jeunes garçons sont des créatures du Paradis au même titre que les houris et qu'ils seront au service des gens du Paradis. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : "Et parmi eux circuleront des garçons à leur service, pareils à des perles bien conservées." (Coran 52/24) Ces jeunes garçons ne seront donc pas les enfants des gens du Paradis. En effet, la générosité parfaite d'Allah, exalté soit-Il, envers les gens du Paradis veut que leurs enfants soient servis tout comme eux et non qu’ils soient de jeunes garçons à leur service... si vous méditez les termes "Parmi eux circuleront des garçons (Wildân) […]" (Coran 56/17) et "Et parmi eux circuleront des garçons (Ghilmân) […]" (Coran 52/24) puis que vous prenez en compte le hadith d'Abû Sa'îd mentionné précédemment, vous comprendrez alors que ces garçons sont créés par Allah au Paradis pour servir les habitants de ce dernier. » (Hâdî al-Arwâh)

Voilà donc concernant la première question. Quant à la seconde question, la réponse se trouve dans le hadith authentique dans lequel 'Abdallah ibn 'Umar, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète () a dit :

« Écoutez donc ! Allah ne tourmente personne à cause des larmes ni à cause d’un cœur triste, mais il tourmente ou fait miséricorde à Ses serviteurs en fonction de la façon dont ils usent de ceci – et il désigna sa langue - » (Boukhari, Mouslim)

Les lamentations sont donc interdites, mais pas la tristesse du cœur ni les larmes des yeux. Toutefois, il faut s'efforcer d'oublier et de ne pas renouveler sa tristesse. Cheikh ibn 'Uthaymîn, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit dans son explication du livre intitulé Riyâd al-Sâlihîn : « Certaines personnes sont éprouvées par la mort de quelqu'un et se mettent à visiter fréquemment la tombe de ce dernier en pleurant. Cela est contraire à la patience et nous disons même que si elles souhaitent apporter un bien au défunt, elles doivent invoquer Allah en faveur du défunt de chez elles et non pas besoin de visiter fréquemment sa tombe. En effet, cela pousse les personnes à s'imaginer constamment le défunt dans leur esprit et à ne pas l'oublier. Elle n'oublie donc jamais ce malheur alors qu'il est préférable pour l'homme d'oublier autant que possible un malheur. »

Et Allah sait mieux.

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