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Ne pas conjoncturer sur son propre héritage de son vivant

Question

Assalam alaykoum,Je suis mariée, je n'ai pas d'enfants, mes parents sont décédés, rahimahum Allah. J'ai 4 frères et 4 soeurs, et des neveux et nièces.1- quelles parts hériteront mon mari, mes frères et mes soeurs. J'aimerais faire un don aux plus nécessiteux, dont un frère et une soeur, ainsi qu'à un neveu et une nièce. Comment faire ?Merci pour votre réponse, jasakum Allah khairan

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

En premier lieu, nous vous disons, qu'il ne faut pas de se préoccuper de la manière dont l'héritage d'une personne vivante sera partagé si elle venait à mourir. En effet, il se peut que les choses changent : qu'un nouvel héritier vienne s'ajouter aux autres, qu'une personne se croyant héritière vienne à décéder ou que les héritiers décèdent tous ou que la personne elle-même perde tous ses biens et ne laisse aucun héritage. Il ne convient donc pas de se préoccuper de la manière dont sera partagé l'héritage d'une personne vivante. Les pieux prédécesseurs détestaient d'ailleurs poser une question à propos d'une chose qui ne s'était pas produite et si on les interrogeait à propos d'une telle chose, ils répondaient : « Laissez cela de côté jusqu'à ce que cela se produise. »
L'imam Ad-Darimi a rapporté que Hammad Ibn Yazid Al Minqari que son père lui a dit : " Un jour, un homme a questionné le Compagnon Ibn Omar, Radhia Allahou Anhouma, sur une chose dont je ne rappelle pas ce que c'est… alors Ibn Omar lui a dit : Ne questionne pas sur ce qui n'est pas survenu car j'ai entendu Omar Ibn Al Khattab, Radhia Allahou Anhou, maudire celui qui le fait." Cheikh Hussain Assad a dit que sa chaine de transmission est bonne.
Dans l'Encyclopédie du Fiqh il est mentionné : " Il est abhorré de beaucoup questionner, de questionner sur ce qui n'est pas profitable, de questionner sur ce qui n'est pas survenu, de questionner sur des sujets complexes, de questionner sur la raison dans les sujets de culte, comme il est abhorré d'approfondir les questions de façon factice."
Malgré cela, nous disons de façon abrégée que si une défunte laisse son époux, des frères et des sœurs et n'a pas laissé avec eux d'autres héritiers, alors son époux hérite la moitié car Allah dit : " Et à vous la moitié de ce que laissent vos épouses, si elles n’ont pas d’enfants." (Coran : 4/12).
Ce qui reste après le prélèvement de la part de l'époux sera partagé entre les frères et les sœurs – s'ils sont tous germains ou tous consanguin– au frère une part équivalente à celle de deux sœurs, Allah, le Très Haut, dit : « ... et s’il a des frères et des sœurs, à un frère alors revient une portion égale à celle de deux sœurs." (Coran : 4/176).
Il n'y a pas de mal à faire un legs pour un parent nécessiteux à deux conditions :
1/ Qu'il ne soit pas un héritier car le legs pour un héritier est invalide et c'est même interdit chez beaucoup d'oulémas : donc il est invalide de faire un legs pour votre frère ou votre sœur puisqu'ils sont des héritiers.
2/ Que le legs ne dépasse pas le 1/3 de l'héritage : s'il dépasse le 1/3, alors seul le 1/3 est valide. Le surplus est le droit des héritiers qui ont le choix de le partager ou de consentir le legs.

Et Allah sait mieux.

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