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Conditions de validité de l'imama d'un ignorant

Question

M'est-il permis d'être imam si je me rends dans un village peu peuplé et très dispersé, et que, logeant chez l'un de ses habitants, on me demande de diriger la prière ? Ma connaissance des règles de la prière est simple : je connais certaines choses et j'en ignore d'autres. Cependant, si un problème se présente, j'irai me renseigner. Dois-je également faire l'appel à la prière (adhân) et l'iqâma ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

En ce qui concerne la validité de votre imama pour les habitants du village mentionné et la validité de leur prière derrière vous, il n'y a pas de mal à cela, et la prière de vous tous est valide.
Dans la glose de Ad-Dasûqî (un érudit de l'école malikite), concernant l'imama d'un ignorant, il est dit : "En résumé, s'il a appris la description de la prière auprès d'un érudit et qu'il ne distingue pas les obligations des autres actes, sa prière est valide si elle est exempte de défauts, qu'il sache qu'il y a des obligations et des sunnas, ou qu'il considère globalement que tout est une obligation."
Dans Al-Furû', d'Ibn Muflih Al-Hanbalî, on lit : "On donne la préférence dans l’imama à celui qui a une meilleure compréhension du fiqh et à celui qui récite mieux [le Coran], on dit aussi à celui qui a une meilleure connaissance des obligations de la prière, et on dit encore à celui qui connaît mieux les règles de la prosternation de l'oubli (sujûd as-sahw). Il est également dit qu'il est valide qu'un ignorant qui accomplit la prière de manière habituelle soit désigné comme imam, car son imamat est valide."
Quant à votre question : "Dois-je également faire l'appel à la prière (adhân) et l'iqâma ?", la réponse est que cela dépend de l'accord convenu entre vous et eux. Vous n'êtes tenu de faire que ce sur quoi vous vous êtes mis d'accord.
Il faut noter que le fait de recevoir une rémunération pour la prière seule est déconseillé (makrûh) selon l'école malikite si cette rémunération provient d'individus et non, par exemple, du ministère des affaires religieuses.
Dans Al-Fawâkih ad-dawânî 'alâ risâlat Ibn Abî Zayd al-Qayrawânî, il est dit : "Khalil (un juriste malikite) a énuméré ce qui est permis : 'une rémunération pour cela [le métier] ou avec la prière, mais il est déconseillé d'en prendre une pour la prière seule.' La rémunération pour la prière seule est déconseillée uniquement si elle provient des fidèles et non de la trésorerie de l'État (bayt al-mâl) ou d'un bien waqf de la mosquée, car dans ce cas, il n'y a pas de déconseil, la somme provenant de la trésorerie de l'État ou des waqfs étant une aide (i'ânah) et non un salaire de location (ijârah)."


Allah sait mieux.

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