As-Salam aleykoum, Je vous écris car je suis désemparée, mon mari a une maladie génétique rare il ne peut avoir d’enfant suite à cela j’ai fais appel à un don de sperme et j’ai lu que c’était haram s’il vous plaît que dois je faire, je suis enceinte de 4 mois. Barakallah oufikom

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Il t’incombait de consulter les gens de science au sujet du jugement de cet acte avant de t’y engager.
Il ne fait aucun doute qu’il est interdit à une femme de porter en elle la semence d’un homme autre que son époux. Il est mentionné dans les décisions et recommandations de l’Académie du fiqh islamique relevant de l’Organisation de la Conférence islamique (décision n° 1-174) :
Les cinq méthodes suivantes sont interdites par la Loi islamique et rigoureusement proscrites, soit en raison de leur nature même, soit en raison des conséquences qu’elles entraînent, telles que la confusion des filiations, la perte de la maternité et d’autres interdits religieux :
1. Réaliser une fécondation entre la semence prélevée d’un mari et l’ovule prélevé d’une femme qui n’est pas son épouse, puis implanter l’embryon ainsi obtenu dans l’utérus de son épouse.
2. Réaliser une fécondation entre la semence d’un homme autre que l’époux et l’ovule de l’épouse, puis implanter l’embryon ainsi obtenu dans l’utérus de l’épouse. […] Fin de citation.
Dans la revue de l’Académie du fiqh islamique, il est rapporté que le cheikh Mustafa Az-Zarqa a déclaré :
Deuxième cas : entre une épouse et un donneur de semence :
Ce procédé est pratiqué aujourd’hui à grande échelle par les banques de sperme dans le monde occidental, qui y voient une solution au problème de la maternité lorsque le mari est stérile. Ce système est légalement reconnu dans plusieurs États des États-Unis d’Amérique.
Du point de vue islamique, il ne fait aucun doute qu’il est absolument interdit, car, en droit islamique, la filiation de l’enfant est attribuée à son père.
Dans ce deuxième cas de fécondation interne, il y a confusion des filiations : la semence masculine provient d’un homme, tandis que le lien conjugal qui devrait déterminer la filiation revient à un autre. Fin de citation.
Il t’incombe donc de te repentir auprès d’Allah, exalté soit-Il, pour avoir engagé une fécondation réalisée avec le sperme d’un homme autre que ton mari, et de t’abstenir de provoquer l’avortement de la grossesse mentionnée, car rien ne le justifie, même si l’âme n’y a pas encore été insufflée. Selon notre avis juridique, il est interdit de mettre fin à une grossesse de manière absolue, même lorsque l’embryon n’est qu’une simple goutte de sperme, sauf si son maintien représente un danger pour la vie de la mère. Quant à ton époux, s’il sait que cette grossesse ne provient pas de lui, il ne doit pas l’attribuer à sa filiation.

Et Allah sait mieux.