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Ajouter des invocations personnelles après les invocations du matins et du soir

Question

Assalamou aleykoum wa rahmatoullah. Je voudrais savoir s’il est permis d’ajouter des invocations personnelles après les invocations du matins et du soir. Merci de votre réponse.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Il n'est pas permis au fidèle d'ajouter une évocation (dhikr) ou une invocation (du'a) de manière absolue à une invocation qui est spécifiquement liée à un temps, un état ou un lieu particulier, en s'y astreignant de la même manière qu'il s'astreint à l'invocation prescrite, et en croyant que le fait de la lier à ce moment ou à cet état est préférable. Car cela revient à spécifier un acte d'adoration sans qu'une spécification n'ait été rapportée dans la législation (Char'), et cela entre dans la catégorie de l'innovation par ajout (al-bid'ah al-idâfiyyah).
Cependant, si l'ajout de ces invocations se fait de manière à ce qu'il les prononce parfois avant les invocations du matin et du soir, parfois après, qu'il omet parfois complètement de les dire, ou qu'il les dit à un autre moment, et qu'il n'a pas la conviction qu'il est préférable de les lier spécifiquement au moment des invocations du matin et du soir, mais considère simplement que c'est le moment le plus opportun pour lui et le plus à l'abri des distractions, alors il n'y a pas de mal à un tel ajout. Il veillera cependant à varier autant que possible, afin de ne pas s'astreindre à une forme particulière qui imiterait la forme des invocations spécifiées par une preuve légale (dalîl sharʿî) à un temps, un état ou un lieu précis.
L'imam Ash-Shâṭibî a dit en expliquant l'innovation par ajout : "La preuve de [la légitimité de] l'acte en son principe existe, mais il n'existe pas de preuve concernant ses modalités, ses circonstances, ses détails ou ses moments, alors même que cela serait nécessaire, car cela se produit le plus souvent dans les actes d'adoration (ibâdât), et non dans les pures coutumes... En somme, tout acte dont le principe est légalement établi, mais dont la manifestation et la pratique continue font craindre qu'il ne soit considéré comme une Sunna, alors son délaissement est également requis de manière générale, au titre de la fermeture des voies [menant au mal] (sadd adh-dharâ'i')." Fin de citation.
Il (qu'Allah lui fasse miséricorde) a également dit : "L'acte peut être légiféré en son principe, mais il devient assimilable à une innovation au titre de la fermeture des voies [menant au mal] ... Ainsi, si l'on s'astreint à une prière surérogatoire de la même manière que l'on s'astreint aux prières Sunna régulières (Rawâtib), que ce soit de façon permanente ou à des moments définis et d'une manière définie... alors cela est une innovation (ibtidâ')... Car le fait de restreindre ce qui est absolu, alors qu'aucune preuve légale n'a établi cette restriction, revient à légiférer." Fin de citation.
L'imam Ibn Taymiyyah a dit dans son livre "Iqtidâ' as-Sirâṭ al-Mustaqîm" : "Les actes d'adoration légiférés qui se répètent au fil des temps, au point de devenir des traditions (sunan) et des rites, Allah en a légiféré ce qui est suffisant pour Ses serviteurs. Si donc un rassemblement habituel est institué en plus de ces rassemblements prescrits, cela constitue une imitation de ce qu'Allah a légiféré et institué. Ceci est différent de ce qu'un homme peut faire seul, ou un groupe spécifique occasionnellement. De même que la prière surérogatoire individuelle ou en groupe est légiférée, sans pour autant en faire un rassemblement général et répétitif qui ressemblerait aux rassemblements prescrits pour la prière du vendredi, les deux Aïds et les cinq prières obligatoires, il en va de même pour la récitation, l'évocation (dhikr) et l’invocation (du'a) surérogatoires, en groupe ou individuellement... Il faut faire la différence entre ce qui est abondant et manifeste, et ce qui est peu et discret ; entre ce qui est habituel et ce qui ne l'est pas. Ainsi, pour tout ce qui est d'un genre légiféré, l'innovation consiste à en faire une pratique constante et obligatoire, au point qu'elle devienne comme si elle était une obligation." Fin de citation.

Et Allah sait mieux.

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