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Sentence de la Charia concernant l’accomplissement du Hadj à la place d’un mort qui l’avait déjà accompli

Question

Est-il permis d’accomplir le Hadj à la place d’un mort qui l’avait accompli lui-même ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Les avis des oulémas sont divergents concernant la question de savoir si le fait de faire don au décédé de la rétribution accordée par Allah, exalté soit-Il, pour l’accomplissement d’actes d’obéissance profite au mort ou non. Ils sont d’accord sur le fait que le décédé profite des invocations en générale et de l’Istighfâr en particulier, de l’aumône payée à sa place et du Hadj prescrit accompli à sa place. Pourtant, les oulémas ont des avis divergents à propos du Hadj surérogatoire accompli à sa place, mais les preuves indiquent que le mort tire profit du pèlerinage accompli à sa place, même s’il est surérogatoire.

La preuve en est ce que rapporta Ibn ‘Abbâs, et de son père, que le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Salam) ne demanda pas à l’homme qui accomplissait le Hadj à la place de son père Chobroma, si ce Hadj était obligatoire ou surérogatoire, ce qui indique qu’il () approuve le Hadj accompli à la place du décédé, quelle que soit la nature de ce Hadj [(Abou Dawoud, Ibn Mâdjah) (al-Albâni : Sahih)].

Le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Salam) dit à ‘Amr ibn Al-‘Aass :

« Si ton père avait approuvé l’unicité divine, et que tu aies jeûné et donné l’aumône à sa place, cela lui aurait été profitable » [Ahmad (Al-Albâni : Sahih)].

Donc le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Salam) a stipulé que son père devait être musulman pour qu’il profite du don, à savoir la rétribution pour les actes d’obéissance accomplis à sa place.

Ibn Al-Qayyim, qu’Allah lui fasse miséricorde, dans son œuvre al-Rouh, étudia la question de faire don au mort de la rétribution pour les actes d’obéissance qu’on accomplit à sa place. Il fit de longues recherches puis soutint l’avis de l’Imam Ahmad, qu’Allah lui fasse miséricorde, et de nombreux oulémas qui disent que le décédé profite des rétributions pour les actes d’obéissance dont on lui fait don, que ces actes soient un Hadj ou autres. Cet avis fut de même soutenu par des Chaféites tel qu’An-Nawawi, qu’Allah lui fasse miséricorde, et d’autres, ainsi que par le Malékite al Qortobi, qu’Allah lui fasse miséricorde, dans son Tafsîr et son Tadhkirat. De même, le Hanéfite Ibn Abou al-‘Izz, qu’Allah lui fasse miséricorde, le soutint dans Charh At-Tahâwiyya et c’est aussi l’avis du Cheikh al Islam Ibn Taymiyya, qu’Allah lui fasse miséricorde.

Et Allah sait mieux.

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