J'ai fait, avec mon épouse, le pèlerinage il y a deux ans. Elle avait ses menstrues. Quand elle s'est purifiée après son quatrième jour de menstrues, soit le cinquième jour, nous avons fait le Tawâf al-Ifâdha ainsi que le Sa`y. Toutefois, elle a trouvé une fine trace de sang et aucun sang ne s'est coulé par la suite. Le Tawâf et le Sa`y sont-ils valables ? Veuillez nous éclairer, qu'Allah vous récompense.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Le frère qui a posé la question n'a pas indiqué si son épouse avait vu cette trace de sang après ou avant la période habituelle des menstrues. Si elle l'a vue après la période habituelle des menstrues, cela ne posera pas de problème et son Tawâf, en état de purification, après l'interruption de ses menstrues, est valide même s'il est suivi d'écoulement de sang. De même, le Tawâf est valide si elle fait le Ghosl après s’être assurée de l'interruption du sang par dessèchement, et ceci en introduisant un chiffon et en le faisant sortir, même si cela est en période de menstrues.

En fait, cela est en vertu de l'opinion qui considère comme jours de menstrues les jours où l’on constate un écoulement de sang, et jours de purification les jours de dessèchement.

Toutefois, si le dessèchement n'est pas réalisé avant son Ghosl (grandes ablutions), son Tawâf a eu lieu au cours des menstrues, et ce cas fait l’objet de divergences chez les oulémas. La majorité parmi eux estiment qu'il n'est pas valide. D'autres considèrent qu'il est valide et qu'il exige l'immolation d'un ovin, d'après l'Imam Ahmad, ou d'un camélidé, d'après Abu Hanîfa. Quant à l'opinion de ceux qui estiment la nullité de son Tawâf, elle fait valoir que la femme est toujours en état d'Ihrâm et qu’elle doit respecter les interdits de l'Ihrâm jusqu'à ce qu'elle retourne à la Mecque et refasse le Tawâf ainsi que le Sa`y.