Je me suis marié avec une femme musulmane divorcée ayant un enfant. J’ai versé la dot (mahr) ainsi que les bijoux de fiançailles (shabka), pour une somme importante et exagérée, mais j’ai passé outre, désireux d’accélérer le mariage.
Je me suis entendu avec son tuteur pour verser la moitié de la dot lors de la conclusion du contrat, et l’autre moitié un an plus tard. Toutefois, après une période très courte, nous n’avons pas réussi à nous entendre, et nous avons convenu de divorcer. Elle a souhaité que l’acte de divorce mentionne mon engagement à verser le reste de la dot par tranches, à raison d’un versement tous les deux mois, ce que j’ai accepté.
Je lui ai laissé les bijoux (shabka) et j’ai versé deux tranches du reste de la dot, car j’avais consommé le mariage.
Je me suis alors rappelé qu’avant le mariage, je lui avais envoyé des sommes importantes pour finaliser les démarches de résidence pour elle et son enfant, car elle ne résidait pas en Égypte, et que j’avais acheté des cadeaux pour elle et son fils. Tout cela avait été fait dans l’intention qu’elle devienne mon épouse.
Ma question est la suivante : ai-je le droit, selon la charia, de récupérer cet argent et ces cadeaux ? Ou ai-je le droit de refuser de payer le reste de la dot ?
Qu’Allah vous récompense grandement.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Puisque vous avez consommé le mariage avec votre épouse, elle a droit à l’intégralité de la dot — la partie avancée comme celle différée — y compris les bijoux appelés shabka. Il ne vous est donc pas permis de refuser de lui verser le reste de sa dot.
Vous n’avez pas non plus le droit de récupérer ce que vous avez dépensé pour les démarches de résidence la concernant, elle et son enfant, ni de revendiquer la restitution des cadeaux, car la consommation du mariage empêche toute reprise des cadeaux offerts.
Il est dit dans les Hâshiyat de Qalyûbî et 'Umayra sur le Sharh al-Minhâj :
« Si le prétendant — lui-même, son mandataire ou son tuteur — offre à la fiancée ou à son tuteur quelque chose à manger, à boire, de l’argent ou des vêtements, puis que l’un des deux partis ou les deux se désistent, ou que l’un ou l’autre décède, alors le donneur ou son héritier peut récupérer tout ce qu’il a offert, si cela a eu lieu avant la conclusion du contrat, sans exception ; et même après le contrat, s’il y a eu divorce avant la consommation du mariage ou décès — sauf si c’est elle qui est décédée.
En revanche, il n’y a aucun droit de restitution après la consommation du mariage, sans exception. » Fin de citation
Et Allah sait mieux.
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