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Nos prédécesseurs et la maitrise de leur langue

Nos prédécesseurs et la maitrise  de leur langue

 

 L'un des prédécesseurs raconte: "Ayant côtoyé Rabia Ibn Khaithem pendant vingt ans, je peux dire que je ne l'ai jamais entendu prononcer qu'un mot qui le dévalorise auprès d’Allah."

 

 Un homme des  Bani Tamim raconte : " J’ai accompagné Rabia pendant dix ans et j'avoue que  je ne l'ai entendu s'enquérir de quoi que se soit concernant ce bas monde que deux fois : une fois pour savoir si ma mère est toujours vivante et une deuxième fois pour  me demander  de lui dire combien nous avons de mosquées. "

 

Mohammed ibn Sowqa a dit : "je vais vous dire  quelque chose qui  peut-être vous servira comme il m'a servi. En effet Atta  ibn Abi Rabah nous a conseillé  un jour en ces termes: « O fils de mes frères, sachez que ceux qui vous ont précédé n'appréciaient pas les paroles et les dires superflus; pour eux est superflu tout ce qui n'est ni lecture du  Livre d'Allah, exalté soit-Il, ni recommandation de faire du bien ou de s'abstenir de faire du mal, ni référence à une nécessité vitale. Pourriez vous nier que des anges honorables, l'un assis à votre droite, l'autre à votre gauche, sont chargés d’enregistrer vos actes. Savez vous que l'homme ne profère aucune parole sans qu'il n’y ait un gardien vigilant pour la noter. N'auriez-vous pas hontes si, au Jour du jugement dernier, lors de la remise des registres,  vous trouveriez que le votre est rempli de propos futiles ?".

 
Salamah ibn Alqamah a dit: "J'ai beaucoup fréquenté Younis ibn ‘Oubaid et  je n'ai jamais pu relever chez lui un mot déplacé».

Ibrahim al-Harbi a dit: " Bagdad n'a jamais produit un homme  aussi intelligent, aussi capable de maitriser sa langue que Bichr Al-Havi; il n'a jamais calomnié un musulman".

L’Imam Ibn Daqiq El-‘Eid a dit : "Je n’ai jamais dit un mot ou fait un  geste sans y avoir préparé une réponse adéquate devant Allah, le Tout-puissant".

 

Ibn As-Sammak  a dit : "Ta langue logée dans ta bouche  entre tes mâchoires est comme un lion avec lequel  tu dévores tout ce qui passe devant toi de sorte que tu n’as épargné  personne –ni les vivants, dans leurs foyers, ni même les morts dans leurs tombeaux  –sans la moindre pitié pour leur sort; te voilà  entrain d’exhumer leurs corps ce qui, à nos yeux, équivaut à  les débarrasser de leur linceul. N’est ce  pas que parler de leurs défauts est une façon de les exhumer. En tout cas trois choses doivent t’empêcher de dire du mal de ton frère: Il se peut que tu lui reproches un défaut dont tu n’es pas exempt ; dans ce cas que penserais tu de la réaction de ton Seigneur ? Et si ce dont tu le blâmes est un mal bien moindre par rapport à celui dont tu souffres ? N’est ce pas une raison de plus de t’attirer le  Courroux d’Allah ? Il se peut aussi que tu lui reproches un mal  dont Allah t’a déjà  guéri;  ce qui ne constitue pas la meilleure façon d’être reconnaissant ! N’as-tu jamais entendu dire : aie pitié de ton frère et remercie Celui qui t’a épargné le mal dont il l’a  affligé ?".


Abu Bakr bin Ayash a dit: "Le moindre avantage qu’on gagne en gardant sa langue c’est le fait de rester en paix et quel avantage! Le moindre mal qui peut arriver à celui qui ne garde pas sa langue c’est  de devenir célèbre et quel mal !"

 
Mourak  Al-‘Ajli a dit: "J'ai passé dix ans à apprendre à maitriser ma langue (à garder le silence), c’est pourquoi quand je suis  en colère je ne dis  jamais  un mot que je regretterai une fois ma colère disparue."

 

 

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