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Autres maladies du cœur et leurs remèdes

Autres maladies du cœur et leurs remèdes

Hélas, la maladie des désirs et des passions ainsi que celle des suspicions et du doute ne sont pas les seules maladies dont souffre le cœur. Il est également en butte à d’autres maladies telles l'ostentation, la jalousie et l'envie de dominer les autres. Autant donc de maladies qui ne sont, au bout du compte, qu’un composite de la maladie de la suspicion et de la convoitise, car elles ont pour base une conception futile et une intention corrompue. C’est aussi le cas de la vanité, de la fierté, de l'arrogance et de l’orgueil qui sont un composite d’une grandeur et d’un prestige purement imaginaires et qui s’accompagnent d’une volonté de la part de l’individu de voir les autres l’élever au rang de l’égérie. Donc, ce genre de maladie a pour base la convoitise, la suspicion ou un composite des deux.

On peut citer aussi parmi les maladies du cœur l’idolâtrie, les péchés, l’insouciance, le mépris de tout ce qui attire la satisfaction d’Allah, le refus de s’en remettre en Lui, la préférence de s'appuyer sur les autres tout en s'indignant de ce qu’Il destine et tout en doutant de Sa promesse et de Ses menaces.
Après avoir mentionné ces remèdes, Ibn al-Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) a ajouté : « Si tu contemples les maladies du cœur, tu découvriras que ces choses et leur corollaire en sont les causes exclusives ».
Il a aussi dit que « le cœur s’expose à deux grandes maladies qui, si elles ne sont pas traitées à temps, l’endommageront certainement, à savoir, l’orgueil et l'arrogance. Quant au remède de l’orgueil, c’est le verset « C’est Toi que nous adorons », alors que celui de l’arrogance, c’est le verset « C’est Toi dont nous implorons le secours ».
J'ai souvent entendu Cheikh Al-Islam ibn Taymiyya (qu’Allah l’élève en sainteté) dire que le verset « C’est Toi que nous adorons » repousse l’orgueil, alors que le verset « C’est Toi dont nous implorons le secours » élimine l’arrogance.

Si l’individu arrive à se rétablir de la maladie de l’orgueil grâce au verset « C’est Toi que nous adorons », de la maladie de l’arrogance grâce au verset « C’est Toi dont nous implorons le secours » et de la maladie de l’égarement et de l’ignorance par le verset « guide-nous sur le droit chemin », alors il sera guéri de toutes ses maladies et de tous ses maux et il se vêtira des habits de la paix et du bien-être et se verra, en plus, conféré suffisamment de faveurs et de grâces pour rejoindre le nombre des heureux élus, loin de ceux qui ont encouru le courroux d’Allah, ceux-là même dont l’intention est si corrompue que même quand ils réalisent la vérité ils s’en éloignent, loin aussi de ceux qui sont égarés, ceux dont la science est corrompue, ceux qui ignorent la vérité sans jamais la connaître.
Ensuite, il a précisé (qu’Allah lui accorde Sa miséricorde) que la sourate Al-Fatiha est le remède par excellence pour guérir les maladies spirituelles et physiques. Il a aussi indiqué que l’ensemble des maladies du cœur sont ou bien des maladies des avidités ou bien des maladies des suspicions et que le Coran est le remède le mieux indiqué pour les deux.
C'est pourquoi Allah a appelé Son Livre « la guérison pour les maladies du cœur » : « Ô gens ! Une exhortation vous est venue, de votre Seigneur, une guérison de ce qui est dans les poitrines, un guide et une miséricorde pour les croyants » (Coran : 10/57).
Quiconque sent, dans son propre cœur, une suspicion ou une avidité doit s’en référer au Livre d’Allah où il y trouvera suffisamment de preuves éclatantes pour distinguer le vrai du faux et éliminer les suspicions corruptrices de la science, de la conception et de la perception ce qui lui permettra de voir les choses comme elles sont. On trouve également dans le Coran beaucoup de sagesse et d’admonition pertinente mais aussi et surtout d'intimidation, d’histoires pleines de leçons qui aident les cœurs à guérir et par conséquent à désirer ce qui lui sera utile et à détester ce qui va à l’encontre de leurs intérêts. Ainsi seront-ils épris du droit chemin, dédaigneux des chemins tortueux qu’ils chérissaient pourtant tout en détestant le droit chemin.
En conclusion, il n’y a point de guérison à espérer pour les maladies du cœur qu’à travers le Livre d’Allah et les orientations du Prophète (). C’est pourquoi Ibn al-Qayyim (qu'Allah lui accorde Sa miséricorde) a dit : « S’agissant de la médecine des cœurs, elle est le domaine exclusif des prophètes et il n’y a pas moyen de l’obtenir que par et à travers eux. Un cœur est dit sain quand il est connaisseur du Seigneur et du Créateur ainsi que de Ses Noms et Attributs, de Ses actions, et de Ses lois, quand il privilégie Sa satisfaction et son plaisir personnel, évite Ses interdictions et tout ce qui suscite Sa colère au point que sa santé et sa vie en dépendent exclusivement, situation qui ne saurait se produire qu’en s’inspirant des enseignements des Prophètes. Toute idée selon laquelle on pourrait arriver à ce résultat autrement est une grave erreur de la part de ceux qui l’entretiennent. D’ailleurs, une autre voie ne mène qu’à une vie de sensualité brutale où la santé, la force et la vie du cœur n’ont rien à voir avec ce qui est recherché. Quiconque ne peut faire de distinction entre ceci et cela devra s’estimer si malheureux qu’il doive accepter de se rendre à l’évidence que son cœur est déjà mort et que sa lumière est déjà éteinte et qu’il vit désormais dans les ténèbres de l'obscurité ».

Il a aussi dit : « C'est pourquoi on peut dire que le rapport qui existe entre les oulémas et les cœurs sont au moins les mêmes que ceux qui existent entre les médecins et les corps de sorte que quand on parle des premiers c’est toujours en comparaison avec les derniers sinon le cas est plus grave. On sait que beaucoup de nations arrivent à se passer des médecins d’autant plus qu’il n’y en a pas suffisamment dans tous les pays. Il se peut même qu’un homme passe toute sa vie ou une partie de sa vie sans avoir besoin d'un médecin, alors que les oulémas qui connaissent le Créateur et Ses ordres sont le corps et l’esprit de tout et on ne peut à aucun moment se passer d’eux, tant le besoin du cœur pour la science est plus urgent que le besoin de respirer de l'air ou même plus.
Nous demandons à Allah de guérir nos cœurs de leurs maladies, et de nous donner des cœurs saints.   

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