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Demander le Paradis et la protection contre l’Enfer

Demander le Paradis et la protection contre l’Enfer

 

Demander le Paradis et la protection contre l’Enfer

La plus grande des félicités consiste à entrer au paradis et échapper à l’enfer. Allah a dit :

« Quiconque sera écarté de l’Enfer et admis au Paradis aura gagné son salut. Cette vie n’est que plaisirs éphémères et jouissance illusoire. » (Coran 3/185).

C’est un fait qui ne doit jamais s’absenter de l’esprit du croyant. C’est pour cela qu’il fait partie de la Sunna du Messager d’Allah () de demander à Allah le Paradis et la protection contre l’Enfer.

Dans le Sunan de Ibn Mâjah, est mentionné un hadith jugé authentique par Al-Albânî, Aisha (qu’Allah soit satisfait d’elle) rapporte que le Messager d’Allah () a dit : « Ô Allah, je te demande le Paradis et toutes les paroles et les actes qui en rapprochent. Et je cherche protection auprès de toi contre l’Enfer et toutes les paroles et les actes qui en rapprochent. »

Le Messager d’Allah () nous a informés que celui qui demande avec insistance le Paradis alors le Paradis demande à Allah de le laisser y entrer. Et quiconque demande à être protégé de l’Enfer alors l’enfer demande à Allah de l’en protéger !

Dans le Sunan de Tirmidhi, est mentionné un hadith jugé authentique par Al-Albânî, Anas ibn Malik (qu’Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Messager d’Allah () a dit : « Qui demande le Paradis à Allah trois fois alors le Paradis dit : « Ô Allah, fais-le entrer au Paradis. Et qui demande à être protégé de l’Enfer, l’Enfer dit : Ô Allah protège-le contre l’Enfer. »

Le Messager d’Allah () a vivement incité les croyants pour qu’ils formulent beaucoup d’invocations dans lesquelles ils recherchent cet objectif qui est d’entrer au Paradis et échapper à l’Enfer.

Selon Abou Horayra (qu’Allah soit satisfait de lui), le Messager d’Allah () dit à un homme : « Que dis-tu durant ta prière ? » L’homme répondit : « Je récite le Tashahhud puis je demande à Allah le Paradis et sa protection contre l’Enfer. Mais je ne sais pas dire ce que toi et Mu’âdh – Ibn Jabal - murmurez à ce moment. » Ce à quoi le Messager d’Allah () répondit : « Nous ne faisons que murmurer des invocations qui tournent autour de la demande du Paradis et la protection de l’Enfer. » Rapporté par Abû Dâwûd et jugé authentique par Al-Albânî.

Ainsi, les invocations du Messager d’Allah (), celle de Mu’âdh et des compagnons tournaient toutes autour de la demande du Paradis et du salut de l’Enfer. C’est le plus grand objectif du croyant. Et comment ne le serait-il pas alors qu’Allah, exalté soit-Il, dit :

« Quiconque sera écarté de l’Enfer et admis au Paradis aura gagné son salut. Cette vie n’est que plaisirs éphémères et jouissance illusoire. » (Coran 3/185).

Chaque musulman et musulmane devrait demander à Allah durant ses invocations de lui accorder le Paradis et l’épargner de l’Enfer comme le faisait le Messager d’Allah () et encourageait les fidèles à le faire.

D’après Ibn Abbâs (qu’Allah soit satisfait de lui), le Messager d’Allah (), enseignait cette invocation comme il enseignait une sourate du Coran. Il leur disait : « Lorsque l’un de vous, à la fin de la prière, a prononcé le Tachahhoud, qu’il implore la protection d’Allah contre quatre calamités en disant : “Ô Allah ! Préserve-moi du châtiment de la Géhenne, des tourments de la tombe, des épreuves de la vie et de la mort et de la tentation du faux Messie (allâhoumma innî a’oûdhou bika min ‘adhâbi jahannam, wa min ‘adhâb al-qabr, wa min fitnat al-mahyâ wa al-mamât, wa min charri fitnat al-masîh ad-dajjâl)”. » Rapporté par Mouslim.

Mouslim ibn Hajjâj a dit : « J’ai appris que Taous a dit à son fils : ‘’As-tu prononcé cette invocation dans ta prière ?’’ Mais lui disant que non, il lui dit : ‘’Alors refais ta prière ! ’’  Taous ordonna à son fils de refaire la prière, parce que c’est lui qui a rapporté de ce hadith de trois ou quatre Compagnons. »

Al-Nawawi, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Le fait qu’il nous informe que le Messager d’Allah () enseignait cette invocation comme il enseignait une sourate du Coran et que Taous ordonna à son fils de refaire sa prière parce qu’il n’avait pas dit cette invocation, tout cela prouve qu’il est très important de la dire, de demander la protection de ces méfaits et que le fidèle y est vivement encouragé. Le sens apparent des propos de Taous nous indique qu’il a compris cet ordre comme étant une obligation et c’est pour cela qu’il a obligé son fils à refaire sa prière, vu qu’il ne l’avait pas dite. Pourtant, la plupart des savants considèrent que dire cette invocation n’est que recommandé et non obligatoire. Mais sans doute que Taous a voulu éduquer son fils et insister pour qu’il prenne en considération l’importance de cette invocation et non pas qu’il avait pour conviction qu’il est obligatoire de la dire. Et Allah sait mieux que quiconque.

Le cadi ‘Iyâd, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « En prononçant cette invocation et en demandant à être protégé de ces maux contre lesquels il est épargné et immunisé, le Messager d’Allah () se conformait à la peur et la déférence qu’il convient d’avoir du Seigneur de façon à ce que sa communauté le prenne pour modèle et pour leur expliquer la façon dont il fallait la formuler et son importance. »

Mouslim rapporte de Abdullah le hadith suivant : Umm Habiba, l’épouse du Messager d’Allah () disait : ‘’ Ô Allah maintient en vie mon mari le Messager d’Allah (), et mon père Abou Sofian et mon frère Mu’âwiyya, que je puisse encore profiter d’eux.’’ Ce à quoi réagit le Messager d’Allah () en disant : « Tu viens de demander à Allah de laisser vivre des gens davantage que cela leur a été destiné et de leur accorder une subsistance plus importante que celle qui leur a été destinée. Et rien de tout cela n’arrivera autrement que comme cela leur a été destiné. Et si tu avais demandé à Allah de te protéger contre l’Enfer et le châtiment de la tombe, cela aurait été mieux pour toi. »

Il l’a donc orienté à faire ce qui était le mieux, qui est plus méritoire et plus complet. En effet, invoquer Allah pour échapper à l’Enfer, aux châtiments de la tombe et à ce qui est similaire est un acte d’adoration.

Dans le Musnad de Ahmad et le Sahih de Ibn Hibbân, est mentionné un hadith de Mouslim ibn Al-Hârith ibn Mouslim Al-Tamîmî selon son père qui a dit : « Le Messager d’Allah () nous a envoyé au sein d’un escadron et une fois arrivé vers une caverne, j’ai sollicité la bête que je montais pour qu’elle aille plus vite et j’ai ainsi devancé mes compagnons. Les hommes vers lesquels j’arrivai m’accueillaient avec des cris. Je leur dis : ‘’ Dites qu’il n’y a pas de divinité en droit d’être adorée qu’Allah vous serez protégés.’’ Et les hommes s’exécutèrent. Mais mes compagnons me reprochèrent ce que j’avais fait et dirent : « Tu nous as privé du butin alors qu’il était à portée de main. » Mais de retour auprès du Messager d’Allah () et l’avoir informé de ce que j’avais fait, il me fit appeler et jugea favorablement mon action. Il me dit : « Allah t’a inscrit pour chaque homme qui a prononcé l’attestation de foi telle et telle récompense. » Puis il me dit : « Je vais te remettre une lettre dans laquelle je recommanderais à mes successeurs à la tête des musulmans de prendre soin de toi. » Il écrivit la lettre, y apposa son cachet et me la remit. Il me dit alors : « Quand tu as prié le Maghrib, dis avant de parler à quiconque : Ô Allah, protège-moi contre l’Enfer, à sept reprises. Si tu meurs cette nuit-là Allah t’aura préservé de l’Enfer. Et quand tu as prié le Sobh dis avant de parler à quiconque : Ô Allah, protège-moi contre l’Enfer, à sept reprises. Si tu meurs cette journée-là Allah t’aura préservé de l’Enfer. »

Et c’est à cette dernière phrase de ce hadith que nous voulons mettre en évidence dans notre argumentation. Il poursuit son récit :

Après la mort du Messager d’Allah je suis allé trouver Abou Bakr avec la lettre qu’il ouvrit et lut avant d’ordonner qu’on me remette des dons. Par la suite, j’en fis de même avec Omar. Il lut la lettre, me fit remettre des biens et apposa son cachet dessus. Puis j’en fis de même avec Uthman.

Mouslim ibn Al-Hârith rapporte que Al-Hârith décéda sous le règne de Uthman et laissa cette lettre auprès de lui. Elle y était toujours conservée jusqu’à ce que Omar ibn Abd Al-Aziz envoya une missive au gouverneur de notre ville lui demandant de me faire venir en personne avec la fameuse lettre. Je m’exécutais. Une fois devant lui, il ouvrit la lettre, ordonna qu’on me remette des biens et apposa son cachet à nouveau puis dit : « Si j’avais voulu j’aurais pu te faire parvenir tout cela chez toi mais j’ai préféré te faire venir pour que tu me racontes ce hadith de vive voix. » Alors je le lui racontais. »

La demande de protection contre l’Enfer a aussi été mentionné dans un hadith rapporté par Abou Ya’la dont les conditions d’authenticité sont conformes à celle fixées par Boukhari et Mouslim.

D’après Abou Hourayrah (qu’Allah soit satisfait de lui), le Prophète () a dit : « Aucun fidèle ne demande à être protégé contre l’Enfer à sept reprises sans que l’Enfer dise : ‘’ Ô Seigneur, ton serviteur untel t’a demandé de le protéger contre moi alors protège-le. Aucun fidèle ne demande à entrer au Paradis à sept reprises sans que le Paradis dise : ‘’ Ô Seigneur, ton serviteur untel t’a demandé d’entrer au Paradis alors fais-le entrer. »

Concluons notre propos au sujet des actes du Paradis avec ce superbe hadith :

Dans une autre version de Mouslim, toujours d’après Abou Hourayrah (qu’Allah soit satisfait de lui), le Prophète () a dit : « Allah a des anges éminents qui ne cessent de parcourir la terre à la recherche d’hommes et de femmes rassemblés pour invoquer Son Nom. Lorsqu’ils les trouvent, ils s’assoient avec eux et les entourent de leurs ailes jusqu’à emplir l’espace compris entre eux et le ciel le plus proche. Lorsque ces hommes et ces femmes se dispersent, les anges montent au ciel où Allah Tout-Puissant - bien qu’Il le sache mieux qu’eux - les interroge : « D’où venez-vous ? » « Nous venons de quitter certains de Tes serviteurs sur terre qui célèbrent Ta gloire, Ta grandeur, Ton unicité, Tes louanges et T’implorent », répondent-ils. Allah dit : « Et qu’implorent-ils ? » « Ils implorent Ton Paradis », répondent-ils. « Ont-ils vu Mon Paradis ? » Dit-Il. « Non, Seigneur », répondent-ils. Allah dit : « Qu’en serait-il s’ils l’avaient vu. » Ils ajoutent : « Et ils implorent Ta protection. » « Contre quoi l’implorent-ils ? » Dit-Il. « Contre Ton Enfer, Seigneur », répondent-ils. « L’ont-ils vu ? » Demande-t-Il. « Non », disent-ils. « Qu’en serait-il s’ils l’avaient vu », Dit-Il. Ils poursuivent : « Et ils implorent Ton pardon. » Allah dit : « Je leur ai accordé Mon pardon ainsi que ce qu’ils ont imploré et la protection qu’ils ont réclamée. » Puis ils disent : « Seigneur, parmi eux se trouve un grand pécheur. Il ne faisait que passer et s’est assis avec eux. » Allah dit : « Je Lui pardonne aussi. Nul ne se joint à ce groupe d’hommes et de femmes sans bénéficier de leur bénédiction. »

Nul ne se joint à ce groupe d’hommes et de femmes sans bénéficier de leur bénédiction. Alors veillez, qu’Allah veille sur vous, à vous retrouver dans ces cercles où se dit du bien et si vous n’avez pas envie alors il se peut que la miséricorde et le pardon divin vous englobe parce que vous vous y êtes retrouvés. Soyez en quête du Paradis autant que vous pouvez et fuyez l’Enfer autant que possible. Celui qui cherche le Paradis ne dort pas et celui qui fuit l’Enfer ne dort pas. L’au-delà est aujourd’hui entouré de choses désagréables alors que la vie ici-bas est entourée de plaisirs et de passions alors que ces plaisir et passions ne vous distrait pas de l’au-delà.

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