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C’est quoi l’infidélité conjugale en l’Islam ?

Question

As salam aleykoum C’est quoi l’infidélité en l’Islam ? Si mon mari discute avec une fille même s’il n’y a rien de discriminant mais qu’il cherche à cacher leur sms cela constitue-t-il une preuve pour remettre en cause sa fidélité ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

L’expression « trahison conjugale » n’est pas un terme juridique en Islam. Elle peut donc englober, selon l’usage courant, des situations qui ne constituent pas une trahison d’un point de vue religieux, et inversement, en exclure d’autres qui sont pourtant, en réalité, une véritable trahison envers soi-même, envers Allah et envers l’épouse, comme le fait de commettre un acte interdit avec une femme étrangère. Ainsi, dans certaines coutumes, est considérée comme « trahison conjugale » une chose pourtant permise, telle que le mariage avec une autre épouse ; tandis que dans d’autres cas, certains comportements interdits ne sont pas qualifiés de trahison conjugale, sous prétexte qu’ils se sont déroulés avec la connaissance ou le consentement de l’épouse ou du mari.
En tout état de cause, l’essentiel est de s’en tenir au jugement religieux concernant les actes du mari vis-à-vis de son épouse. Tout ce qui est interdit, tel que flirter avec des femmes étrangères ou correspondre avec elles sans motif légitime – à plus forte raison des actes plus graves encore – est illicite et doit être évité, même pour un célibataire. A fortiori, le mari doit s’abstenir de tout ce qui porte atteinte à son épouse, blesse sa dignité ou contredit la bonne conduite prescrite dans la vie conjugale. Allah, exalté soit-Il, dit :
« …Et comportez-vous convenablement avec elles… » (Coran 4/19).
Et le Prophète () a recommandé de bien se comporter avec les femmes, comme dans ce hadith authentique : « Recommandez-vous mutuellement le bien à l’égard des femmes. »
Quant aux actes permis à l’homme, autorisés par la loi religieuse et exempts de toute suspicion – par exemple correspondre avec une étrangère ou lui parler pour un besoin légitime – ils ne posent aucun problème, n’impliquent pas l’obligation d’en informer son épouse ni de lui rapporter le contenu, et ne constituent pas une trahison interdite.
Ainsi, il n’est pas permis, d’un point de vue religieux, de qualifier de trahison conjugale une simple correspondance qui ne comporte rien de suspect.

Et Allah sait mieux.

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