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  1. La femme
  2. Controverse soulevée contre le statut de la femme en Islam

Le “Tchador”, le Hidjab et le foulard islamique

 

Le “Tchador”, le Hidjab et le foulard islamique
 
Préliminaire : le Tchador est d’origine et de tradition iranienne, le Hidjab (voile) est islamique et ils sont différents. La confusion est généralisée.
On a tant débattu sur ce sujet qu’y ajouter encore devient superflu. Mais il est bon de rappeler certains points, tant les opinions émises semblent différentes, des fois chez les musulmans même.
D’abord, il y a dans le Coran une obligation du port du voile qui ne souffre d’aucune divergence : « Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles et aux épouses des croyants de ramener sur elles leur voile : ainsi elles seront plus facilement reconnaissables et ne seront pas offensées ! »  (Coran 33 / 59)
Que l’on suit cette recommandation ou pas, c’est affaire de foi et de conscience, mais nul ne peut prétendre l’ignorer, il faut assumer son choix.
Il convient cependant aussi de rappeler qu’en cela le Coran n’a rien innové et que cette prescription existe dans les autres livres saints : Mathieu 5/28; 1(Paul) Corinthiens 11/6-7 entre autres.
On ne peut donc reprocher aux musulmanes de mettre en pratique, elles, des prescriptions divines communes, en ville ou à l’école.
Ce problème demanderait un développement que ces quelques lignes ne permettent pas.
Quant à savoir comment interpréter les versets du Coran s’y rapportant (la lettre, le signifiant), c’est affaire de spécialistes, exégèses plus ou moins éclairés: entre un voile total, yeux, mains, pieds y compris et un voile ou foulard qui cache les atours de la femme, porté sur des vêtements amples, préservant ainsi sa pudeur (l’esprit, le signifié) lequel semble correspondre à la cohérence de l’ensemble des prescriptions coraniques ? C’est histoire de foi et d’interprétation et souvent de tradition.
L’esprit ou la lettre ? Le signifiant ou le signifié ? Lequel prime sur l’autre ? La vérité doit se situer, comme souvent en Islam, dans la juste mesure. Entre les deux, mais proche de l’esprit, du signifié.
Des excès, justifiant parfaitement les critiques des non-musulmans, existent. Sans les nier, il convient cependant de les relativiser, car l’analyse doit porter sur la règle et non sur les exceptions.
 
Maintenant, il faut se demander pourquoi un bout de foulard sur la tête déclenche t-il autant de passion ? Pourquoi cela est-il considéré comme une insulte aux droits de la femme par les occidentales ? Et pourquoi pas la “kippa” ou la croix en médaillon ?
 
Les raisons en sont multiples et variables en fonction des individus. Cependant, chez les féministes, un argument revient systématiquement: le foulard ou le voile est une marque de sujétion, de soumission de la femme envers l’homme. On n’entend que ça à longueur d’ondes, pour ancrer en nous aussi cette conception saugrenue. Car en effet, d’où vient-elle ? Car cette conception est inconnue chez les musulmans.
L’idée que porter le voile implique une soumission à l’homme est une idée chrétienne, inculquée aux occidentales. Elle tire son origine des versets suivants de la Bible:1ère Épître aux Corinthiens 11/3-10: “...l’homme est le chef de la femme... (...) toute femme, au contraire, qui prie ou qui prophétise, la tête non voilée, déshonore son chef (l’homme, nda)... (...)...la femme a été créée à cause de l’homme. C’est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de l’autorité dont elle dépend.” Ces versets sont de Paul.
Les occidentales, et leurs adeptes chez nous, essayent d’exporter ce complexe dans le monde islamique et dans toute communauté islamique chez eux. Mais, c’est leur problème, leur complexe !
Qu’elles récusent là l’enseignement d’un simple homme, tout saint Paul fut-il, ça se comprend. Qu’elles refusent cette conception humaine, ça se comprend encore. Mais les musulmanes n’ont jamais eu et n’ont pas ce problème, malgré tous ce dont  “on veut leur faire prendre conscience”. Dieu, dans le Coran, seul écrit de référence des musulmans, y donne Lui, des enseignements d’une sagesse infinie et ne pose jamais cette prescription là en ces termes. Il s’agit pour toute musulmane de préserver sa pudeur, dans leur unique intérêt et celui de la communauté.
Mêmes les ligues féministes œuvrent dans le sens du Coran lorsqu’elles se “défoulent” sur les affiches “choquantes” ou fustigent ces agences de publicité qui utilisent le corps de la femme pour vendre les couches culottes, ou qui se délestent de leurs mannequins-kleenex. Elles font actes d’Islam. Laissons-les faire, nos vues se rapprochent. Ce qu’elles découvrent, Dieu nous en préviens, par Ses divines injonctions.
On ne peut en aucune façon comparer ces principes là, eux divins et divinement énoncés, à ceux que Paul, un homme, a prescrits et qui forcement reflètent la mentalité de son époque, de son peuple.
Dans le Coran, il s’agit de pudeur et non de sujétion à quiconque. La pudeur, la pudeur. Cela revient comme un leitmotiv dans le Coran. Peut-être bien que notre Créateur Suprême savait-Il déjà ce que l’on découvre maintenant  ? À savoir que le manque de pudeur, l’exhibition des corps dénudés à la plage ou moulés en société (où est la différence ? leurre auto administré !), le nu sur les écrans, la promiscuité, non seulement ne rapprochent pas “les sexes” mais très certainement les éloignent. Consultez donc les statistiques: plus de 50% des mariages se terminent par un divorce dans les 10 premières années.
Non ce n’est pas la liberté de la femme que l’Islam combat, c’est en fait toute forme de servitude de la femme, bon gré ou mal gré, consciente ou inconsciente. Et ceux qui s’attaquent à l’Islam à ce titre, se trompent lourdement de cible. La philosophie des préceptes islamiques est empreinte d’une jurisprudence sans équivalent dans aucun livre religieux. Ces enseignements viennent de Dieu; qui donc mieux que Lui connaît les faiblesses de Ses créatures, hommes et femmes ?
Eux préfèrent essayer de guérir, Dieu préfère prévenir. Jugez...
 
Concernant ce trop fameux “foulard islamique”, les médias ont fait fort, et les résultats ont suivi: 85% des français se disent contre le port du foulard à l’école. Mais les “laïcs” en herbe qui foisonnent actuellement devrait relire leur texte. Les lois que Jules Ferry, ministre de l’Instruction Publique, fit voter en 1881 et 1882 instituaient, pour la première fois, un enseignement laïc. C’est clair et net.
Le droit fondamental à la différence existe.
Puis ne dites pas qu’un petit bout de chiffon sur la tête est devenu subitement prosélyte et qu’il les choque plus qu’une casquette, que des punks aux cheveux multicolores ou ces minijupes moulants ! Plus prosélyte qu’une kippa ou une croix en pendentif ou à l’oreille ! Ou sinon, on n’y comprend plus rien ! Ce n’est pas de la laïcité mais du terrorisme athée.
C’est un langage intégriste qui a des relents racistes, et ce, quel qu’en soit les interprétations qu’on essaye de faire avaler à l’opinion publique.
Le laïcisme et l’athéisme est un droit. Lorsque progressistes, ils ne peuvent cependant pas s’arroger le droit de régenter la foi et la morale d’une personne tant qu’elles ne portent pas atteinte à celle de l’autre. Et il faudrait que nos “laïcs” arrivent à nous expliquer pourquoi, selon quels critères de valeurs objectifs, sur quels fondements moraux, porter un foulard devrait offenser Dame Marianne ?
S’ils n’en trouvent, qu’ils se taisent.
Car voyez-vous, tous ces “censeurs” qui foisonnent à chaque rentrée, confondent laïcité et athéisme. Il faudrait qu’ils se mettent sérieusement à étudier la différence fondamentale entre neutralité et négation de Dieu.
Peut-être qu’alors ils percevront leurs motivations profondes et réelles et comprendront-ils leur erreur manifeste, dans leur rejet de l’autre et de sa foi. Ils percevront que la laïcité ce n’est pas la porte ouverte à une propagande athée à nos enfants, mais c’est le respect des autres cultes par l’institution d’un espace neutre. Pour retrouver les règles régissant un tel cadre, il faut les inviter à se ressourcer dans le Coran, qui, il y a 1415 ans a défini très précisément un tel espace pour la liberté du culte.
Aujourd’hui on l’appelle: la laïcité.

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