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Les ablutions majeures et le rafraîchissement du jeûneur

Les ablutions majeures et le rafraîchissement du jeûneur

‘Aïcha, qu’Allah soit satisfait d’elle, rapporte : « Il arrivait que le Messager d'Allah () se retrouvât en état d’impureté à l’aube puis qu’il fît ses ablutions majeures et se rendît à la mosquée tandis que des gouttes d’eau s’écoulaient de sa tête ; et il jeûnait ce même jour ». (Ahmad).

Abou Bakr ibn ‘Abdor-Rahman, qu’Allah lui fasse miséricorde, rapporte de l’un Compagnon, qu’Allah soit satisfait de lui, les propos suivants: « J’ai vu le Messager d'Allah (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) au village d’Al-‘Ardj se verser de l’eau sur la tête à cause de la soif et de la chaleur, alors qu’il jeûnait». (Abou Daawoud).
« Ibn ‘Omar, qu’Allah soit satisfait de lui et de son père, mouilla un vêtement et le passa sur lui alors qu’il jeûnait.
Ach-Cha‘bi entra dans un hammam alors qu’il jeûnait.
Ibn ‘Abbaas, qu’Allah soit satisfait de lui et de son père, dit : « Il n’y a aucun mal à goûter le contenu d’une marmite ou autre chose ».
 Al-Hassan, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Il n’y a aucun mal pour le jeûneur à se rincer la bouche ou à utiliser de l’eau pour se rafraîchir ».
 Ibn Mas‘oud, qu’Allah soit satisfait de lui, dit : « Si l’un d’entre vous jeûne, il n’y a aucun mal à ce qu’il se retrouve le matin pommadé et coiffé ».
 Anas, qu’Allah soit satisfait de lui, a dit : « J’ai un petit bassin dans lequel je me plonge en période de jeûne ».
 
Enseignements et règles :
Premièrement : Il est permis au jeûneur d’atténuer l’effet de la chaleur ou de la soif en versant de l’eau sur l’ensemble ou une partie de son corps, qu’il s’agisse d’une ablution obligatoire, fortement recommandée, ou  permise.
 
Deuxièmement : Il est permis au jeûneur de s’introduire dans l’eau, mais il doit prendre garde de ne pas laisser l’eau parvenir à son ventre.
 
Troisièmement : l’atténuation des difficultés de l’acte d’adoration rencontrées par les pratiquants, à travers des choses licites qui ne sont pas considérées comme une contestation de cette adoration et dont il n’est pas obligatoire de s’abstenir.
 
Quatrièmement : L’impuissance et la faiblesse de l’homme et sa dépendance vis-à-vis des moyens d’atténuation de la souffrance et de la difficulté, moyens dont Allah, Exalté soit-Il, a fait don à Ses serviteurs.
 
Cinquièmement : L’autorisation de la fréquentation des hammams et autres endroits du même genre par les jeûneurs, la licéité de se parfumer, de se pommader et de se faire beau en période de jeûne. En effet, les parfums ne comptent pas parmi les choses qui rompent le jeûne et ne sont pas déconseillés au jeûneur.
 
Sixièmement : L’autorisation pour le jeûneur de pénétrer dans une baignoire, un bassin ou une piscine dans le but de se rafraîchir, de se laver ou de faire du sport, car ceci n’invalide pas son jeûne.
 
Septièmement : Il est permis au cuisinier de goûter, si besoin est, la nourriture avec sa langue sans l’avaler. L’imam Ahmad, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Je préfère que l’on évite de goûter la nourriture, mais si on le fait, ceci n’invalide pas le jeûne et il n’y aucun mal à cela ». En outre, le Comité Permanent de la Fatwa a émis une fatwa permettant de le faire. 
 

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