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Le Canada interdit le niqab lors de la prestation de serment de citoyenneté

Le Canada interdit le niqab lors de la prestation de serment de citoyenneté

L'Etat fédéral canadien a interdit le port du niqab lors de la cérémonie du serment d'allégeance pour l'obtention de la nationalité canadienne. C'est un nouveau pas qui accentue l'intensité des tensions avec la minorité musulmane au Canada.

Le ministre de l'immigration Jason Kenney a déclaré le 12 décembre 2011 à Montréal : "L'obligation pour toutes les candidates de montrer leur visage lors du serment aide le travail des juges et de l'assistance lors de la cérémonie" (Reuters).
Il a ajouté : "Le serment de citoyenneté est un acte déclaratif dans son essence, c'est une déclaration générale stipulant que vous rejoignez la famille canadienne, il est donc nécessaire que cela se passe ouvertement et en toute liberté".
Le Comité Canadien pour les Relations Islamo-américaines a critiqué les manœuvres de Kenney en disant que ces dernières mettent en doute la sincérité et la bonne intention de certaines prétendantes à la nationalité.
Ihsan Jaridi, le directeur exécutif du comité par intérim, a dit : " Cette décision va avoir une influence préjudiciable sur notre démocratie, car elle oblige celles qui portent le niqab à choisir entre leurs croyances religieuses et la citoyenneté canadienne".
Selon les chiffres du bureau de statistiques Canada, les musulmans représentent aujourd'hui environ 2% des habitants. D'après les chefs de la communauté musulmane le chiffre atteint les 3% des habitants, lesquels sont 34,5 millions.
Des observateurs pensent que cela aboutira à un pourvoi en justice de la part de ceux qui disent que l'exécution de cette loi attente à la liberté du culte protégée par la constitution canadienne.  
Le Canada étudie la possibilité d'étendre l'interdiction du port du niqab de sorte qu'il soit prohibé dans les bibliothèques, les écoles et les hôpitaux publics.
Le Canada a imposé aux nouveaux immigrés de nouvelles conditions dans le domaine de la maitrise de la langue. Le ministre canadien de l'immigration a refusé de considérer cette interdiction comme une atteinte à la liberté religieuse de ceux qui accomplissent ce serment. Ce dernier a affirmé : "Ce n'est pas une simple procédure, mais il est question d'un principe enraciné qui touche le fond de l'identité et les valeurs d'ouverture et d'égalité".
L'annonce du ministre intervient au moment de l'examen par la haute-cour canadienne de l'affaire d'une femme qui, en Ontario, a insisté pour garder son niqab durant son témoignage dans une affaire d'agression sexuelle.
Et dans la province constituée d'une majorité de francophones au Québec où les tensions sont élevées du fait d'une forte présence d'immigrés, la municipalité a affirmé l'année dernière qu'elle a planifié l'interdiction de travailler pour les femmes qui se couvrent le visage. 
Plus tôt dans l'année, un tribunal français a condamné deux musulmanes pour avoir porté le niqab dans des lieux publics, et ce, après que l'Etat français a établi une peine découlant de la loi "d'interdiction de la burqa".
Ainsi, le Canada rentre dans le processus de la campagne de résistance au niqab vivace en Occident, laquelle s'est accentuée ces derniers mois après que la France et la Belgique ont décidé d'interdire le port du niqab dans les lieux publics. Tandis que ce sujet continue à être agité dans certains pays européens par l'extrême-droite qui s'est développée rapidement ces derniers temps et a obtenu un pouvoir politique dans certains pays européens, comme c'est le cas en Hollande. 

 

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