Islam Web

  1. La femme
  2. Droits

Le mariage forcé

Le mariage forcé

Le mariage forcé

 
Il est illégal de marier une femme contre son gré, que ce soit en la contraignant ou sans son consentement.
En effet, l’Islam a octroyé à la femme le droit de choisir son époux, tout du moins d’y consentir. Car c’est elle qui va devenir sa compagne et sa moitié dans leur vie commune. Comment pouvons-nous donc lui imposer un homme qu’elle refuse ? D’après le Hadith prophétique : « La femme ayant déjà été mariée a plus de droit sur elle-même que son représentant légal (Wali). Et la femme vierge doit donner son accord pour son mariage, accord qu’elle peut exprimer par son silence. » *
Dans un autre Hadith, le Messager de Dieu, , a dit : « La femme vierge ne peut être mariée avant qu’elle n’ait donné son accord. »  On demanda : « Ô Messager de Dieu, , comment saura-t-on qu’elle est d’accord ? » Il a répondu : « Lorsqu’elle reste silencieuse. »
Un troisième Hadith dit : « Si elle reste silencieuse, c’est qu’elle donne son accord. Et si elle refuse, elle ne doit pas être contrainte. »
On rapporte également que le Messager de Dieu, , annula le contrat de mariage d’une femme médinoise s’appelant Al Khansaa Binte Khidham car son père l’avait mariée contre son gré. Sa main avait été en réalité demandée par deux hommes, le premier étant le noble Compagnon Abou Loubaba Ibn Al Moundhir et le second étant un homme de son clan. La femme préféra Abou Loubaba, alors que son père penchait pour le second prétendant à qui il maria sa fille sans le consentement de cette dernière. Al Khansaa  s’est rendue alors chez le Messager de Dieu, , et s’est plainte en ces termes : « Ô Messager de Dieu, mon père a dépassé ses limites avec moi et m’a mariée sans tenir compte de mon avis. » Le Messager, , a dit : « Son mariage est nul. Épouse qui tu veux »
D’après une autre version, Al Khansaa a dit : « Mon père m’a mariée à son neveu malgré mon refus. » Le Prophète, , a dit : « Tu peux entériner ce qu’a fait ton père. » Elle a répondu : « Mais je n’aime pas ce qu’a fait mon père. » Le Prophète, , déclara : « Va, son mariage est nul. Épouse qui tu veux. » Elle a alors dit : « J’entérine ce qu’a fait mon père. J’ai néanmoins voulu que les gens sachent qu’il n’appartient point aux parents de forcer leurs filles à se marier avec quiconque. »
D’après Abdallah Ibn Abbas, que Dieu l’agrée, le Messager de Dieu, , a annulé le mariage d’une femme vierge et celui d’une femme ayant déjà connu le mariage après que leurs pères les eut mariées contre leur gré. Le Prophète, , a décidé alors que leurs mariages étaient nuls.
* L’expression de l’accord dépend beaucoup des mœurs de la société. Autrefois, dans des sociétés pudibondes, une vierge pouvait difficilement clamer son approbation pour épouser untel, tandis qu’une femme ayant déjà connu le mariage devait le faire explicitement. Aujourd’hui, le représentant de l’État doit s’assurer du consentement explicite de la mariée.

Articles en relation