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Les versets de la miséricorde dans les prières obligatoires et surérogatoires

Question

Le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) nous a enseigné que durant une prière surérogatoire, si on lit un verset mentionnant un châtiment il fallait demander à Allah de nous en protéger. Qu’en est-il si cela est durant une prière obligatoire. Et quel est le statut de répondre à un verset du Coran par une expression appropriée comme dans celui-ci : « Allah n’est-Il pas le plus équitable et le plus sage des juges ? » (Coran 95/8) où je réponds : « Bien sûr, et je fais partie de ceux qui en témoignent. » Est-ce que répondre ainsi à un verset au cours d’une prière obligatoire l’invalide ou non ?
Qu’Allah vous récompense par un bien.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Pour les savants des écoles Chafi’ites et Hanbalites, il est légiféré que le fidèle en prière implore Allah de lui faire miséricorde s’il récite un verset en rapport avec la miséricorde ou de demander la protection d’Allah contre un châtiment s’il s’agit d’un verset mentionnant un châtiment et ainsi de suite. Ce statut englobe tout fidèle, qu’il soit imam, prie seul ou en groupe. Qu’il s’agisse d’une prière obligatoire ou surérogatoire.
Dans son ouvrage Al-Majmû’, Al-Nawawi, qui est de l’école Châfi’î, a dit : « L’imam Châfi’î et les savants de notre école ont dit : « C’est une Sunna pour le fidèle en prière ou en dehors de la prière qu’il implore Allah de lui faire miséricorde s’il lit ou entend un verset en rapport avec la miséricorde ou de demander la protection d’Allah contre un châtiment s’il s’agit d’un verset mentionnant un châtiment ou de glorifier Allah s’il s’agit d’un verset qui mentionne la gloire d’Allah et pour d’un verset citant une parabole à méditer. » Les savants de notre école ont dit : « Cela est recommandé pour l’imam, le fidèle qui prie derrière lui ou prie seul. » Puis, il dit plus loin : « Tout cela est recommandé pour tous ceux qui lisent le Coran en prière ou non, que ce soit une prière obligatoire ou surérogatoire, pour l’imam, le fidèle qui prie derrière lui ou prie seul. Puisque ceci est une invocation. Ils sont donc tous sur un pied d’égalité comme lorsqu’ils disent Amîn. »
Al-Nawawi dit aussi : « Abou Hanifa a dit : « Il est réprimandable de demander à Allah la miséricorde ou la protection d’un châtiment en prière. » Al-Nawawi poursuit : « Mais la majorité des savants parmi les pieux prédécesseurs et ceux qui les ont suivis sont de l’avis qui est celui de notre école. » Fin de citation.
Dans le livre Matâlib ‘Ûlî Al-Nuha édité avec le livre Muntaha Al-Irâdât, dont l’auteur est de l’école Hanbalite, il est dit : « Le fidèle, quand il est en prière, peut demander à Allah sa miséricorde quand il lit ou entend un verset qui fait référence à la miséricorde. Et il peut demander à Allah sa protection quand il lit ou entend un verset qui fait référence à un châtiment. Il peut demander à Allah ce qui correspond à ce qu’il entend ou lit comme glorifier Allah quand il entend ou lit un verset qui fait référence à la gloire d’Allah. Comme ceci a été rapporté par Hudhayfah ibn Al-Yamân Al-Ansâri (qu’Allah soit satisfait de lui) relate ce qui suit : J’ai prié une nuit avec le Prophète () qui débuta la prière par la lecture de la sourate La vache. Je me suis dit : « Il va certainement s’incliner au centième verset. » Hudhayfah poursuivit son récit jusqu’à dire : Il lisait posément, glorifiant Allah, L’invoquant ou implorant Sa protection chaque fois qu’il récitait un verset invitant à le faire. » Ce hadith, cité de façon résumée est rapporté par Mouslim. Et puisqu’il s’agit d’une invocation appelant à faire du bien, il n’y a pas de différence à ce que cela soit fait durant une prière obligatoire ou surérogatoire. » Fin de citation.
Dans le livre Kashshâf Al-Qinâ’ édité avec le livre dont il est l’explication intitulé Al-Iqnâ’, dont l’auteur est Hanbalite aussi, il est dit : « Le fidèle peut invoquer Allah et demander sa miséricorde ou sa protection au cours d’une prière obligatoire ou surérogatoire quand il entend ou lit un verset qui fait référence à sa miséricorde ou à un châtiment. L’auteur du commentaire dit : « Ces propos sont compilés et cités de façon ordonnée. Hudhayfah ibn Al-Yamân Al-Ansâri (qu’Allah soit satisfait de lui) relate ce qui suit : J’ai prié une nuit avec le Prophète () qui débuta la prière par la lecture de la sourate La vache. Je me suis dit : « Il va certainement s’incliner au centième verset. » Hudhayfah poursuivit son récit jusqu’à dire : Il lisait posément, glorifiant Allah, L’invoquant ou implorant Sa protection chaque fois qu’il récitait un verset invitant à le faire. » Ce hadith, cité de façon résumée est rapporté par Mouslim. Et puisqu’il s’agit d’une invocation appelant à faire du bien, même pour le fidèle qui prie derrière un imam il doit le dire à voix basse. Effectivement, Al-Fadl rapporte qu’l n’y a pas de mal à ce que le fidèle qui prie derrière un imam le dise à voix basse. » Fin de citation.
Partant de ce qui vient d’être dit, demander à Allah ce qui correspond au verset qu’on entend ou qu’on lit en prière n’invalide pas la prière. C’est un acte légiféré pour les savants des écoles Hanbalite et Châfi’ite. C’est réprimandé pour les savants de l’école Hanafite.
Pour ce qui est de dire : « Bien sûr, et je fais partie de ceux qui en témoignent. » après le verset : « Allah n’est-Il pas le plus équitable et le plus sage des juges ? » (Coran 95/8) cette formule a été citée dans un hadith que cheikh Al-Albânî juge faible dans son ouvrage Sahih Al-Jâmi’ et dont les termes sont : « Quiconque d’entre vous lis la sourate « Par le figuier et par l’olivier » et la lit jusqu’au dernier verset : « Allah n’est-Il pas le plus équitable et le plus sage des juges ? » qu’il dise ensuite : « Bien sûr, et je fais partie de ceux qui en témoignent. ». Et que celui qui lise : « J’en jure par le Jour de la résurrection ! » jusqu’au dernier verset : « Celui qui a pu créer cet être n’est-Il pas capable de ressusciter les morts ?! » qu’il dise : « Bien sûr. » Et celui qui lit la sourate « Par les vents soufflants (Al-Mursalât) » et arrive au verset : « En quel livre croiront-ils, s’ils ne croient pas en celui-ci ? » qu’il dise : « J’ai foi en Allah ». »
Et bien que ce hadith soit faible, la prière n’en est pas pour autant invalide si le fidèle dit ces formules après les versets en question. Dans le livre Matâlib ‘Ûlî Al-Nuha édité avec le livre Muntaha Al-Irâdât, dont l’auteur est de l’école Hanbalite, il est dit : « Le fidèle peut dire : « Gloire à Toi, bien sûr » s’il entend ou lit le verset : « Celui qui a pu créer cet être n’est-Il pas capable de ressusciter les morts ?! » comme cela a été énoncé, que ce soit dans une prière obligatoire ou surérogatoire, en raison du texte à ce sujet. En revanche, la formule qui a été rapportée et qu’il faudrait dire après le verset : « Allah n’est-Il pas le plus équitable et le plus sage des juges ? » le hadith rapporté à ce sujet n’est pas exempt de critique concernant son authenticité. C’est ce qui est dit dans l’ouvrage Al-Furû’. » Fin de citation.
Et dans le livre Minah Al-Jalîl de Mohammed ‘Alîch qui est de l’école Malikite, il est dit : « Ceci nous apprend qu’on doit excepter de ces propos durant la lecture d’une sourate, la prière pour le prophète quand on lit ou entend son nom, demander le paradis ou la protection de l’enfer quand ils sont mentionnés et ce qui s’y apparente. Cela nous apprend aussi que lorsque le fidèle dit la formule signifiant qu’Allah est effectivement le plus équitable des juges ou le plus capable de ressusciter les morts après que l’imam ait dit : « Allah n’est-Il pas le plus équitable et le plus sage des juges ? » ou l’autre verset, cela n’invalide pas la prière. » Fin de citation.
Et Allah sait mieux.

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