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Apprendre à secourir les autres

Question

Est-il permis que j'assiste à un cours de Basic CPR (qui enseigne les premiers secours nécessaires à ranimer le cœur et les poumons) qui aura lieu dans une faculté affiliée à ma colonie ? Il est à noter qu'en participant à ce cours, j'obtiendrai un certificat et j'aurai des notes en plus pour avoir fait des études générales. Mais j'ignore le verdict de la Charia concernant cette participation. M'est-il permis, en tant que musulman, de suivre un tel cours et d'apprendre à secourir les autres, en prenant en considération que j'habite dans un pays occidental ? De même, j'ignore comment ce cours sera organisé et si les exercices pratiques seront appliqués sur un être vivant ou sur une poupée. Il faut aussi noter que le cours sera réparti sur trois séances (du vendredi au dimanche) et que chaque séance durera trois heures. Pendant cette séance, le participant apprendra l'un des principes du secourisme. Pourtant, si cet apprentissage va à l'encontre des principes de la Charia, je m'abstiendrai de le faire.

Réponse

Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.

Cher frère,

Il va sans dire que l'apprentissage de la médecine est l'une des obligations de suffisance communautaire. Ce type d’obligations concerne la communauté dans son ensemble. Dès lors qu’un nombre suffisant d’individus s’en chargent, les autres en sont exemptés. Si aucun musulman ne s'en acquitte ou si ceux qui s'en chargent ne sont pas à même de le faire de façon satisfaisante, alors ont péché ceux qui peuvent l'accomplir et ne l'ont pas fait.

Certains Oulémas estiment qu'apprendre la médecine est mieux que de faire une obligation individuelle qui doit être accomplie par chaque individu musulman, c'est-à-dire que le musulman qui s’en charge aura plus de mérite que celui qui accompli une obligation individuelle parce que son intérêt dépasse la personne qui l'accomplit et qu'ainsi il préserve toute la société du péché consécutif à sa négligence.

Partant de ce principe, si cet exercice pratique est appliqué sur une poupée ou sur un être vivant dans le but de le secourir, la participation à cet exercice est au moins recommandée, tant qu'elle n'aboutit pas à négliger un devoir, ni à commettre un interdit.

Et Allah sait mieux.

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