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L’argent gagné dans le procès pour plagiat d’une chanson

Question

J’ai un ami qui réside dans un pays étranger. Il a écouté un chanteur étranger chanter un titre dont toute la musique a été prise d’une ancienne chanson arabe qui remonte aux années 70. Il a contacté ceux qui détiennent les droits d’auteur de cette musique arabe pour les aider à intenter un procès contre ce chanteur étranger qui a plagié la musique et l’a mise sur des paroles qui attentent à la pudeur. Ma question est : est-ce que le fait que mon ami touche une partie de l’indemnisation dans le procès, en échange de sa parfaite connaissance des procédures du jugement dans ces pays, est licite ou illicite ? C’est que cette indemnisation est le fruit d’un procès se rapportant à une chanson sentimentale mais ne contenant aucun terme qui suscite le désir.

Réponse

Louange à Allah. Paix et Salut sur Son Prophète.

Votre question tourne autour de la chanson et de la musique qui sont une source de perversité, de corruption et de débauche. La chanson et la musique, toutes les deux, sont interdites. Leur interdiction est citée dans le Coran et la Sunna. Quant au Coran, Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :

« Et, parmi les hommes, il est [quelqu’un] qui, dénué de science, achète de plaisants discours pour égarer hors du chemin d’Allah […] ». (Coran 57/6)

Ibn Abbas et Ibn Mass’oud () ont dit : « de plaisants discours » ce sont les chansons.

Quant à la Sunna : d’après le Hadith d’Abu Oumama Al-Bahily () que le Prophète () a dit : « Il est interdit de vendre les chanteuses, de les acheter, ou de tirer profit de l’argent qui provient de leur vente ». (At-Tirmidhi, Ibn Madja, At-Tabarani, Ibn Abi Ad-Dounia et Ibn Mardawiya)

Le même hadith a été par Ali et Oqba ibn ‘Amir ().

Nous avons voulu rester fidèles au terme du hadith. En effet, dans le Hidjaz préislamique, la musique était véhiculée par des chanteuses-esclaves (mughanniyât) qu'on achetait et vendait afin de profiter de leur talent artistique. Elles étaient le seul vecteur de diffusion de la musique, c'est ainsi que par analogie, la vente et l'achat des vecteurs actuels de cette diffusion sont interdits.

D’après le Hadith de ‘Oqba Ibn ‘Amer () le Prophète () a dit : « Tout amusement du fils d’Adam est blâmable sauf trois choses : le tir à l’arc, le dressage du cheval et le fait de badiner avec son épouse. Ces trois font partie des actes louables. » [(Ahmad, At-Tirmidhi, An-Nassaï, Al-Baïhaqi et d’autres) (As-Soyouti : Hassane)]

D’après le Hadith d’Abi ‘Amer ou Abi Malek Al Ach’âri () le Prophète () a dit : « Il y aura dans ma communauté des gens qui rendront licite l’adultère, la soie, le vin et les instruments de musique. » (Boukhari)

Puisque les chansons et la musique sont interdites, les contrats de vente ou de location les concernant sont invalides et ne donnent aucun droit à personne. Votre ami ne doit pas contacter les auteurs de l’ancienne chanson et l’argent gagné suite à ce procès est illicite. Le musulman soucieux de s’éloigner de ce qu’Allah, exalté soit-Il, a interdit ne doit ni le prendre ni en jouir.

Et Allah sait mieux.

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