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Différents types de Riba et dvergence des oulémas concernant la prière en commun à la mosquée

Question

Salam Alaykum, 1- Pourriez-vous expliquer la divergence entre les savants concernant l'obligation individuelle ou collective de faire ses prières à la mosquée comme vous l'avez mentionné dans cette fatwa 205342. 2- Pouvez-vous expliquer les différents type de degrés dans l'usure (riba) comme mentionné dans ce hadith : La pratique de l’usure comporte 72 chapitres dont le moins grave est assimilable à commettre l’acte sexuel (fornication) avec sa propre mère ». (Rapporté par at-Tabarani dans al-Awsat et déclaré authentique par al-Albani dans Sahih al-Djami, n° 3537).

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Les oulémas ont divergé concernant la prière en commun à la mosquée, quant au fait de savoir si elle est obligatoire ou recommandée. Ceux qui la déclarèrent obligatoire ont ensuite divergé sur le type de cette obligation, c’est-à-dire sur le fait de savoir s’il s’agit d'une obligation collective ou individuelle. Cette divergence repose sur leurs diverses manières d'interpréter les preuves rapportées dans ce domaine.
D’aucuns sont d'avis que certaines textes indiquent qu'il s'agit d'une obligation et interprètent ceux qui indiquent le contraire en supposant qu’il y ait dans ce cas une excuse. D'autres oulémas sont d'avis que les textes indiquent qu'il s'agit d'une recommandation et que ceux qui insinuent qu’elle est obligatoire concernent des cas spécifiques. D'autres encore sont d'avis que ces textes indiquent qu'il s'agit d'une obligation collective et non individuelle, c'est-à-dire que si un groupe prie à la mosquée, ceux qui ne prient pas à la mosquée ne commettent pas de péché.

Cette divergence dans la compréhension des textes est acceptable et valide. En effet, les gens n'ont pas tous la même compréhension et la même force de perception des choses. Les Compagnons ont divergés sur des questions jurisprudentielles à l'époque du Prophète (Salla Allahou Alaihiwa Sallam) et aucun d'eux n’a été réprimandé comme ce qui se passa durant la bataille de la tribu des Banû Quraydha lorsque le Prophète (Salla Allahou Alaihiwa Sallam) leur dit que personne ne devait accomplir la prière de 'Asr avant d'arriver à la tribu de Banû Quraydha. L'heure de la prière de 'Asr arriva alors qu'ils étaient en chemin et ils divergèrent sur le fait d'accomplir la prière avant que l'heure de la prière ne passe ou d'attendre d'être arrivé à la tribu de Banû Qurayda pour prier afin de suivre à la lettre la parole du Prophète (Salla Allahou Alaihiwa Sallam). Certains d'entre eux prièrent en chemin en disant que le Prophète (Salla Allahou Alaihiwa Sallam) entendait qu'ils devaient se dépêcher et non qu'ils laissent l'heure de la prière passer. D'autres accomplirent la prière après être arrivé à la tribu de Banû Qurayda après le coucher du soleil afin de respecter à la lettre la noble parole prophétique. Cependant, malgré tout cela, le Prophète (Salla Allahou Alaihiwa Sallam) ne réprimanda aucun d'eux.

Quant aux types de Ribâ, en principe, les oulémas divisent le Ribâ en deux catégories : le Ribâ dit d'al-Fadl et le Ribâ dit al-Nasîa (à terme). La première catégorie de Ribâ désigne le surplus perçu (ou la présence d’une disparité) lors de l'échange de deux biens dont la catégorie peut être sujette au Ribâ et le deuxième type de Ribâ intervient lorsque le recouvrement de la dette (dont la cause peut être une vente ou un prêt) est reportée à plus tard avec un surplus en contrepartie. Ces deux types sont interdits. Cependant, le terme Ribâ ne se limite pas à ces deux choses, mais désigne également toute vente ou échange illicite. Il est difficile de citer et d'expliquer tous les types de Ribâ dans ce genre de fatwa, car cela nécessite un livre. Al-Chawkânî a dit : « On désigne par Ribâ toute vente illicite. » (Al-Nayl) Les types d'usure auxquels fait référence le hadith comprennent de nombreuses formes d'usure. Ibn Radjab al-Hanbalî a dit : « Il existe de nombreux types de Ribâ et le Ribâ comprend l'ensemble des échanges illicites. C'est pourquoi lorsque l'interdiction du Ribâ fut révélée, le Prophète (Salla Allahou Alaihiwa Sallam) interdit le Ribâ et la vente d'alcool afin d'indiquer que tout ce qu'il est interdit de vendre est considéré comme du Ribâ. » (Charh al-Bukhârî)

Parmi les exemples de ces types de Ribâ figure le fait qu’un homme porte atteinte à l'honneur de son frère musulman en médisant de lui comme indiqué dans le hadith : « Une des pires pratiques du Ribâ est de porter atteinte sans droit à l'honneur d'un musulman. » (Abû Dâwûd) On peut également citer le fait d'accepter un cadeau en échange d'une intercession comme dans le hadith : « Celui qui intercède en faveur d'un coreligionnaire et accepte un cadeau en échange, a certes commis une grave forme de Ribâ. » [Ahmad, Abû Dâwûd (al-Hâfizh : avec une chaîne de transmission discutable.)]

Et Allah sait mieux.

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