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Un défunt laisse une mère, une épouse, un fils et une fille

Question

Nous souhaitons connaitre la répartition d’un héritage à partir des informations suivantes :
Sexe du défunt : masculin
Montant de l’héritage : ()
Les héritiers du défunt de sexe masculin : un seul, son fils
Les héritiers du défunt de sexe féminin : sa mère, une fille et une épouse
Testament du défunt en lien avec son héritage :
Une somme doit être prélevée de son salaire mensuel à la retraite. Après sa mort on doit la remettre à l’épouse et à la fille parce que le fils souffre d’autisme.
Informations complémentaires : doit-on donner une part à la mère du défunt sur le salaire mensuel qui est inscrit au nom de l’épouse et de la fille ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
La mère du défunt a le droit au sixième de l’héritage puisque le défunt a laissé une descendance qui a droit à l’héritage. Allah, exalté soit-Il, dit :
« Le père et la mère du défunt ont chacun droit au sixième de l’héritage si ce dernier laisse une descendance. » (Coran 4/11).
L’épouse a droit au huitième de l’héritage puisque le défunt a laissé une descendance qui a droit à l’héritage. Allah, exalté soit-Il, dit :
« Et à vos femmes revient le quart de ce que vous laissez, si vous n’avez pas de progéniture. Dans le cas contraire, elles en recevront le huitième, après exécution du testament et règlement des dettes. » (Coran 4/12).
Le fils et la fille ont droit au reste, par droit d’agnation le garçon aura une part équivalente à deux fois celle de la fille. Allah, exalté soit-Il, dit :
« Voici ce qu’Allah vous prescrit au sujet de vos enfants : au garçon revient la part de deux filles. » (Coran 4/11).
Concernant votre question sur le montant a prélevé sur le salaire du défunt de son vivant et qui en a le droit actuellement : il nous semble que cet argent fait partie des droits du défunt en tant qu’employé. Il entre dans le cadre de son héritage et doit donc être partagé selon les règles religieuses en vigueur que nous avons mentionnées. Il n’est pas permis de restreindre cette partie de l’héritage qu’à certains des héritiers à l’exclusion des autres. Et même si l’état la définit ainsi, la mère et le fils malade doivent absolument prendre la part qui leur en revient dans son intégralité.
En revanche, si cet argent correspond à un don de l’état pour la famille du défunt et ne représente pas un droit du mari lié à son emploi, alors ce don devra revenir à qui l’état a désigné et il ne faut dans ce cas pas prendre en considération les autres héritiers.
Ensuite, nous attirons l’attention du frère qui nous pose cette question sur le fait que la question de l’héritage est très importante et épineuse au plus haut point. Aussi, il n’est pas possible de procéder à la répartition de l’héritage en se contentant et en se basant uniquement sur une fatwa émise par un moufti en réponse à l’auteur de la question. Il faut absolument soumettre votre cas à un tribunal religieux de façon à s’assurer que tous les héritiers légaux ont bien été pris en ligne de compte puisqu’il est possible qu’on ne prenne connaissance de l’existence de l’un d’entre eux qu’après avoir effectué des recherches.
Il est aussi possible que le défunt ait laissé un testament, des dettes ou d’autres droits que les héritiers ignorent. Et il est bien connu que tout cela est prioritaire par rapport aux droits des héritiers.
Dans ce cas, il ne convient pas de procéder au partage de l’héritage sans avoir consulté un tribunal religieux s’il en existe un. Et ce, de façon à réaliser les intérêts des vivants et des morts.

Et Allah sait mieux.

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