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Devoir de celui qui est tombé dans la médisance sans en avoir conscience ni intention

Question

J’étais assis en famille et j’ai prononcé une parole à propos d’une personne, parole qui relève de la médisance. Cependant, à ce moment-là, je n’avais pas l’intention de médire ni conscience que ce que je disais constituait une médisance ou un acte interdit. Si je l’avais su, je ne l’aurais jamais dit. Suis-je coupable d’un péché dans ce cas, sachant que je n’ai pas prémédité la médisance et que je n’étais pas conscient de ce que je disais ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :


Selon l’avis le plus juste, la repentance de la médisance se réalise par le regret et la demande de pardon, sans qu’il soit nécessaire d’informer la personne médisée ni de lui demander pardon. Voir à ce sujet la fatwa n° 509587 .
Ainsi, si par tes mots « je n’étais pas conscient », tu entends que ces paroles ont échappé à ta langue sans intention ni volonté, il n’y a alors aucun péché dans ce cas, car le péché n’est pas imputé à celui qui agit par oubli, par erreur ou sous contrainte.
Le Prophète () a dit :
« Allah a levé la responsabilité de ma communauté pour l’erreur, l’oubli et ce à quoi elle a été contrainte. » (Rapporté par Ibn Mâja et Ibn Hibbân, d’après Ibn Abbâs.)
En revanche, si tu veux dire que tu as effectivement prononcé cette parole de médisance en toute conscience du propos, mais sans te rappeler à ce moment-là l’interdiction de la médisance, alors il semble que tu sois responsable de ton acte et qu’il t’incombe de te repentir et de demander pardon à Allah.
Al-Zarkachî (qu’Allah lui fasse miséricorde) a dit dans Al-Bahr al-Muhît (en science des fondements du fiqh) :
« Certains ont affirmé que l’oubli des règles religieuses en raison de la domination des passions n’annule pas la responsabilité, comme celui qui voit une belle femme et la regarde, tout en sachant l’interdiction de la regarder, mais en étant distrait de ce jugement. Il en va de même pour la médisance, la calomnie, l’orgueil, la vanité et autres maladies du cœur. » (Fin de citation)
En résumé, il est plus prudent pour toi de demander pardon à Allah pour cette parole, et de veiller désormais à surveiller ta langue et à faire attention à tes propos.


Et Allah sait mieux.

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