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Les différents cas d’al Qabli et d’al Baâdi dans la prière

Question

Quels sont les différents cas d’al Qabli et d’al Baâdi dans la prière ?

Réponse

Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.

Cher frère,

Les deux prosternations du Sahwe (inadvertance) ont été prévues dans la Chariâ pour réparer l’erreur commise dans la prière et qui est due à un oubli ou à une distraction. Elles sont justifiées par un doute, un manque ou un surplus dans la prière.

La place que doit prendre ces deux prosternations par rapport au Taslim fait l’objet de divergences entre les oulémas. Voici un bref résumé de leurs points de vue sur son sujet :

- Selon l’imam Chafiï elles doivent se faire avant le Taslim quelque soit le motif qui pousse à leur accomplissement.

- Selon l’imam Abou Hanifa elles doivent se faire après le Taslim quelque soit le motif.

- Selon l’imam Malik et l’imam Chafiï dans son ancien avis elles doivent se faire avant le Taslim si elles sont occasionnées par un manque et après le Taslim si elles sont occasionnées par un surplus.

- Selon l’imam Ahmed elles doivent se faire après le Taslim dans les cas où il est rapporté que le Prophète, , les a accompli ainsi et avant le Taslim dans tous les autres cas.

L’avis le plus juste est celui qui a été choisi par Ibn Taymiya et ses propos se résument dans ce qui suit :

- Si les deux prosternations sont occasionnées par un manque elles doivent se faire avant le Taslim.

- Si elles sont occasionnées par un surplus elles doivent se faire après le Taslim.

- Si elles sont occasionnées par un doute, deux cas sont envisageables :

a) La certitude prime sur le doute, le prieur doit opter pour la certitude, achever sa prière puis faire les deux prosternations du Sahwe après le Taslim.

b) L’incertitude est totale à l’exemple du prieur qui doute sur le nombre de Rakaâ qu’il a prié (il ne sait pas s’il a fait trois ou quatre Rakaâ par exemple) il ne doit prendre en compte que le nombre de Rakaâ qu’il est certain d’avoir fait et faire les deux prosternations du Sahwe avant le Taslim. Ainsi s’il avait prié cinq Rakaâ elles valideront sa prière paire. S’il en avait prié quatre seulement elles lui serviront d’aversion contre les efforts de satan.

Après avoir énuméré ces différent cas, Ibn Taymiya a ajouté : « Tous les cas que nous venons de mentionner ont été rapporté d’une façon sûre par les compagnons du Prophète, . Dans les cas où les prosternations du Sahwe ont été légiférées avant le Taslim, il est illicite de les faire autrement et dans les cas où elles ont été légiférées après le Taslim il est illicite de les faire autrement. »

Et Allah sait mieux.

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