Je vis en Australie et j'ai trois questions :
1) Est-il permis à une femme ayant ses menstrues d'entrer à la mosquée accompagnée de non-musulmans afin de leur faire visiter la mosquée ou afin d'étudier l'Islam et les dispositions de la religion ?
2) Est-il permis de faire entrer un non-musulman, homme ou femme, dans la mosquée afin de la lui faire visiter et afin qu'il s'informe sur l'Islam ?
3) Est-il permis de donner un exemplaire du Coran avec sa traduction en anglais à des non-musulmans ?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Il est interdit à une femme qui a ses menstrues d'entrer dans une mosquée en raison du caractère général de la parole du Prophète () :
« Je n'autorise ni la femme en état de menstruations ni aucune personne en état d'impureté majeure à entrer à la mosquée. » (Abû Dâwûd)

Le Prophète () a dit à Aïcha lorsque celle-ci eut ses menstrues alors qu'elle accomplissait le Hadj :
« Fais ce que fait le pèlerin à l'exception du tawâf autour de la Ka'ba. Reporte-le jusqu'à ce que tu fasses le ghusl pour te purifier après la fin de tes menstrues. »

Par ailleurs la musulmane doit éviter de se mélanger à des hommes non Mahrams, en particulier s'ils sont mécréants. Elle doit aussi inciter ses Mahrams à prêcher les hommes, et essayer de profiter des cours en dehors de la mosquée et s'aider des livres et des moyens audiovisuels modernes.

Concernant le fait que des mécréants entrent dans une mosquée, il y a divergence à ce sujet. Cependant, l'avis prédominant est que cela est permis s'il existe un intérêt à ce qu'ils y entrent, comme le fait de les inviter à l'Islam. Cela est appuyé par le fait que Thamâma ibn Uthâl al-Hanafî fut enchaîné dans une mosquée.

Quant au fait de donner un exemplaire du Coran avec sa traduction à un mécréant, cela est interdit par peur qu'il ne le respecte pas. En effet, il est rapporté que le Prophète () interdisait que l'on se rende avec un exemplaire du Coran dans une région ennemie par peur que l'ennemi ne mette la main dessus. (Boukhari, Mouslim)

Al-Nawawî a dit dans son explication du Sahîh de Mouslim que l'imam Mâlik et d'autres jugèrent détestable de faire des transactions financières avec les mécréants avec des dirhams et des dinars sur lesquels le Nom et des évocations d'Allah étaient inscrits.

Les jurisconsultes estiment qu’une personne en état d'impureté ne peut pas toucher un exemplaire du Coran, sa couverture, ses annotations et ses extrémités. Tel est l'avis d'Ibn Muflih dans son livre intitulé al-Furû' ainsi que d'autres savants. Ce qui vaut pour les musulmans en état d'impureté est donc d'autant plus vrai concernant les mécréant, car Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « [...] Les polythéistes ne sont qu'impureté [...] » (Coran 9/28)

Les savants déclarèrent également que l'interdiction du mécréant de toucher un exemplaire du Coran signifie qu'il ne peut rien toucher contenant des versets du Coran même si ces versets se trouvent dans un livre d'exégèse ou de science religieuse.

Et Allah sait mieux.