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Comment rester bienveillant envers mon père malgré ses critiques et remarques blessantes ?

Question

Assalamou alaykoum, J’ai 19 ans et je veux rester dans le birr al-walidayn, mais j’ai du mal avec mon père. Depuis l’enfance, ses critiques et remarques blessantes m’ont marqué. Aujourd’hui, il répète souvent les mêmes conseils, entre dans ma chambre sans prévenir et se fâche si je lui dis que je sais déjà. Je sais qu’il m’aime, mais je me sens frustré. Comment rester bienveillant tout en préservant mon calme et mon espace ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Le droit du père sur son enfant est d’une importance capitale. La piété filiale et l’obéissance dans ce qui est juste comptent parmi les obligations majeures et font partie des plus nobles actes d’adoration.
Il vous incombe donc de traiter votre père avec bonté et bienveillance, tout en veillant à ne jamais lui causer de tort, ni par la parole, ni par les actes. Efforcez-vous de lui témoigner respect et humilité en toutes circonstances.
Ce qui vous aidera à persévérer dans cette voie, c’est de garder à l’esprit l’ordre d’Allah adressé aux enfants de faire preuve de bienveillance envers leurs parents, ainsi que l’insistance des textes sur la grandeur de leurs droits. Allah a même associé leurs droits aux Siens. Il dit :
« Ton Seigneur a décrété que vous n’adoriez que Lui, et que vous soyez bienfaisants envers vos père et mère » (Coran 17/23)
Et Il dit encore :
« Nous avons enjoint à l’homme de la bienfaisance envers ses père et mère. Sa mère l’a porté en subissant pour lui peine sur peine, et son sevrage a lieu à deux ans. Sois reconnaissant envers Moi ainsi qu’envers tes parents. Vers Moi est la destination » (Coran 31/14)
La piété filiale figure parmi les œuvres les plus aimées d’Allah, celles qui attirent la plus grande récompense et la bénédiction. Selon Abû Ad-Dardâ’, le Messager d’Allah () a dit :
« Le parent est la porte centrale du Paradis. À toi de voir si tu veux perdre cette porte ou la préserver. » (Rapporté par Ibn Mâjah et At-Tirmidhî)
Al-Qadi al-Baydâwi, qu'Allah lui fasse miséricorde, a expliqué dans son livre Tuhfat al-Abrâr que cela désigne la meilleure et la plus haute des portes. Le sens est que l’accès le plus sûr et le plus élevé au Paradis réside dans l’obéissance au parent et le soin qu’on lui accorde.

Et Allah sait mieux.

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