Que faut-il faire si une jeune fille met au monde un enfant issu d'une relation sexuelle hors mariage? Si le père de cet enfant désire se marier avec cette femme, a-t-il le droit de le faire? Si un tel mariage est conclu, est-il valide ? Que doivent-ils faire si le mariage a déjà été conclu pour que celui-ci soit valide ? Ont-ils commis un péché s'ils n'ont rien fait pour authentifier ce mariage? Quels sont les droits d'un enfant adultérin? Si vous dites que le fornicateur ne peut être considéré aux yeux de la Charia comme le père de l'enfant adultérin, peut-on en déduire que cet homme n'est pas un Mahram pour sa fille adultérine ? Si un musulman désire se marier avec une femme musulmane ou non-musulmane après avoir vécu avec elle quelque temps sans qu'ils n'aient été mariés, comment doivent-ils s'y prendre? Si je vois un homme vivre avec une femme hors mariage, est-il de mon devoir de l'informer du verdict de la Charia ou cela ne me concerne pas?

Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.

Lorsqu'une jeune fille commet le péché de la fornication, elle doit s'en repentir et il en va de même pour le fornicateur. Si celui-ci veut l'épouser, il doit attendre qu'elle ait observé une période d'attente pour s'assurer de la vacuité de l'utérus. Agir ainsi est plus sûr pour sortir de la divergence qui existe parmi les Oulémas au sujet du mariage du fornicateur avec la fornicatrice avant que celle-ci n'ait observé une période d'attente pour s'assurer de la vacuité de l'utérus.

Si le mariage a été conclu avant qu'ils ne se soient assurés de la vacuité de l'utérus, ce mariage est valide pour certains Oulémas alors que pour d'autres il n'a pas été correctement conclu et doit être résilié.

Le musulman ordinaire suit soit la doctrine de son école jurisprudentielle, Mad’hab, soit ce que son mufti décide à ce sujet.

L'enfant adultérin ne peut pas être apparenté à celui qui a commis la fornication avec sa mère car la fornication n'implique pas, sur le plan de la Charia, une relation de paternité, de Mahram ou autre. Notons que certains Oulémas disent qu'il est interdit pour le fornicateur d'épouser sa fille ou sa sœur adultérine.

Celui qui a une relation illicite avec une femme doit s'en repentir, et l'existence d'une telle relation ne l'empêche pas en soi de l'épouser. Par contre, s'ils ont été jusqu'à commettre le péché de la fornication, les opinions divergentes des Oulémas s'appliquent à eux. Il faut faire attention ici au fait que le musulman n'a pas le droit de se marier avec une femme polythéiste, c'est-à-dire qui n'est ni chrétienne ni juive.

En outre, celui qui sait qu'un homme a une relation illicite avec une femme doit leur faire savoir, dans la mesure du possible, qu'une telle relation est interdite. Le Prophète, , a dit à ce propos: “ Celui parmi vous qui voit un acte interdit, qu’il le change par la main; s’il ne peut pas alors par la parole; s’il ne peut pas, alors par son cœur, et cela est le degré le plus faible de la foi. ” (Muslim).

Et Allah sait mieux.