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Quel est le jugement légal islamique concernant la marchandise entreposée que le négociant n’a pu vendre en son temps, est-il censé en payer la Zakât ?

Question

Dois-je m’acquitter de la Zakât du stock en magasin qui s’y trouve depuis plus d’un an ?
Je suis commerçant et je fais le commerce de différents types d’articles. Je me suis associé à une personne pour le commerce de pièces de rechange pour équipements lourds.
La valeur des articles que nous avons achetés est évaluée à 220.000 US dollars. Au bout d’un an, le montant du profit de chacun d’entre nous était de 500 US dollars, c’est-à-dire que nous n’avons réussi qu’à vendre des quantités assez réduites de ces articles. C’est à peine si nous parvenons à nous acquitter des dépenses du magasin et à couvrir les salaires des ouvriers.Merci de nous faire savoir comment nous acquitter de la Zakât sur ces articles.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Puisque vous faites le commerce de ce type d’articles, il s’agit donc de marchandises commerciales, et il vous incombe de payer la Zakât sur votre quote-part de façon annuelle. Il vous faut d’abord en évaluer le prix de marché puis payez 2.5% dessus après en avoir retranché le loyer du magasin ainsi que le salaire des ouvriers car ces dépenses sont considérées comme dettes. En effet, le fait que la marchandise soit d’un faible débit ne vous dispense pas de payer la Zakât dessus. Autrement dit, les marchandises commerciales exigent une Zakât même si elles sont d’un faible débit conformément à l’avis de la majorité des oulémas. Sachez qu’au cas où vous ne seriez pas en mesure de la payer par manque d’argent liquide, la Zakât restera pour vous une dette à rembourser.

Cependant, certains oulémas pensent que lorsque les marchandises sont d’un faible débit, la Zakât n’est due que pour celles qui se vendent.

On peut lire dans l’encyclopédie jurisprudentielle : «La doctrine de la majorité des oulémas stipule qu’il n’y a aucune différence dans l’évaluation des marchandises, qu’elles soient d’un faible débit ou pas. Quant aux Malékites, ils ont deux avis, dont le premier affirme que lorsque les articles que possède le commerçant, sont invendables, il est appelé à en estimer la valeur et à en payer la Zakât chaque année, au cas où lesdits articles remplissent les conditions de la Zakât. Car l’état stagnant de ces articles n’implique pas de les faire passer ni à l’acquisition ni au monopole ; cette opinion répandue chez eux est aussi celle de ibn al-Qassem. Alors qu’ibn Nafe’ et Sahnûn font prévaloir l’idée de faire passer les articles au monopole en cas d’un faible débit.

Quant à Al-Lakhmy et à ibn Yûnis, ils pensent qu’il faut évaluer les articles si la majorité a été vendue, mais si la moitié des articles au moins a été invendue, ces articles ne passent pas à l’évaluation.

On en déduit que la Zakât n’est due que lorsque les articles vendus remplissent la condition du Nisâb, puis on continue à en payer la Zakât au fur et à mesure qu’on vend des articles, comme cité ci-dessus. »

Quant à nous, nous optons pour l’opinion de la majorité des oulémas, et qui stipule qu’il faut s’acquitter de la Zakât sur les articles mêmes s’ils s’écoulent avec un faible débit. Ceci est plus prudent et plus susceptible de vous rendre quitte.

Et Allah sait mieux.

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