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La souillure de l’enfant qui atteint les vêtements de la mère après des efforts pour s'en préserver est pardonnable contrairement au père

Question

Ma sœur a deux fils âgés respectivement de deux ans et six mois. Le problème est que l'aîné ne cesse d'uriner sur les vêtements de ses parents. Ces derniers sont conscients que la prière n'est pas permise avec ces habits impurs. Ils savent qu'ils doivent les changer et les laver, mais pour eux cette tâche est très pénible. A présent, ils n'accomplissent pas la prière sous prétexte qu'ils ne sont pas capable de changer continuellement leurs vêtements. Leur est-il permis d'accomplir la prière sans avoir à les changer ? Qu'Allah vous récompense.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

La mère qui a l'obligation d’allaiter son enfant et d'en prendre soin continuellement, doit se préserver totalement de la souillure provenant de son bébé. Elle est pardonnée pour la souillure qui atteint ses vêtements après avoir pris ses précautions. Elle ne doit laver ses vêtements que si l’impureté est abondante. Pourtant, il est recommandé qu'elle ait un habit spécial pour accomplir la prière. C'est l'avis le plus correct, celui des Malékites et de leurs adeptes. Dardîr le Malékite a dit à propos de la souillure pardonnée : « Elle est pardonnée pour une nourrice dont le vêtement ou le corps ont été souillés, d'une mère ou toute autre personne qui prend soin de l'enfant. La mère doit faire de son mieux pour éviter l'urine et les selles de son bébé en essayant de l'éloigner de son corps et de ses habits. Si la souillure l'atteint après avoir pris ses précautions, elle est pardonnée. Par contre, elle n'est pas pardonnée si elle ne fait pas de son mieux pour s'en préserver».

Quant au père, il ne peut passer outre la souillure qui atteint ses vêtements, étant donné qu'il n'y a souvent aucun besoin pour lui de prendre soin du bébé.

En somme, la prise en charge des deux enfants ne justifie pas l'abandon de la prière car celui qui le fait commet un grave péché. En effet, certains oulémas estiment que celui qui abandonne la prière intentionnellement par négligence commet un acte de mécréance.

En outre, les parents qui font l’objet de la question doivent accorder plus d'intérêt à la prière. Le père, quant à lui, doit accomplir la prière collective à la mosquée, en respectant ses conditions, dont la purification du corps, des habits et du lieu. Il serait plus prudent de consacrer un habit pour la prière. Il ne convient pas qu'il prie avec des habits souillés en raison de sa prise en charge des enfants, alors que c'est à la mère, plutôt, d’assumer cette responsabilité.

La mère est pardonnée si ses vêtements sont souillée par son enfant, après avoir fait tous les efforts possibles pour se préserver. Elle ne doit pas les laver tant que la souillure n'est pas abondante, comme nous l'avons précédemment indiqué.

Il est recommandé qu'elle réserve un habit pour la prière. Notons que le fait de changer de vêtements ne comporte aucune peine. Pourtant, le diable peut nous inciter à la négligence, et nous entraîner ainsi dans le péché le plus grave, à savoir l'abandon de la prière.

Par conséquent, les parents dont il est question doivent se hâter de se repentir, d'implorer le pardon d'Allah, exalté soit-Il, et de plus, ils doivent rattraper toutes les prières perdues ou négligées jusqu'à ce qu'il leur semble s'être acquittés de toutes les prières.

Et Allah sait mieux.

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