Allah m'a fait la grâce d'illuminer mon cœur et de me guider il y a quatre ans. J'ai maintenant 39 ans et, par Sa grâce, six filles.
Ma femme a commencé à porter le niqab, et nous avons cessé d'écouter de la musique et de regarder des séries télévisées. Nous assistons à des cours religieux pour apprendre la Sounnah du Prophète, que la paix et les bénédictions d'Allah soient sur lui.
En ce qui concerne la prière nocturne (qiyam al-layl), je la pratique régulièrement, deux à quatre heures par nuit, en récitant entre cinq et onze chapitres du Coran. Cependant, je ne fais que deux raka'ats et une seule raka'at pour la prière du witr, dans laquelle je récite la sourate Al-Ikhlas. Je me sens plus à l'aise en lisant le Coran directement à partir du moushaf pendant la prière. Est-ce autorisé, ou devrais-je augmenter le nombre de raka'ats et réduire la récitation dans chacune d'elles ?
Les membres de ma famille, à savoir ma mère et mes sœurs, ne sont pas aussi pratiquantes que nous. Elles prient et portent le hijab, mais écoutent beaucoup de musique et regardent des séries télévisées. Elles nous considèrent comme des "extrémistes".
Ma mère, qui a 65 ans, prie et jeûne, mais elle est très têtue. Elle s'oppose souvent à moi et à ma femme à cause du niqab. Elle me dit : "Tes filles vont mal tourner, qu'Allah nous en préserve, parce que tu ne les laisses pas vivre comme les autres, en écoutant de la musique et en assistant à des mariages mixtes."
Je ne lui réponds pas. Allah sait que j'ai toujours été un fils dévoué, même avant de devenir plus pratiquant. Malheureusement, elle a chassé ma femme de la maison plusieurs fois sans raison valable. Malgré cela, ma femme continuait d'aller la voir et d'essayer de la satisfaire. Ma mère perçoit sa propre retraite et n'a pas besoin de mon aide financière ou matérielle ; elle est capable de s'occuper d'elle-même. Elle m'a même aidé financièrement à plusieurs reprises.
Récemment, lors du mariage de mon neveu, il y avait de la musique et de la mixité. J'ai refusé que ma femme et mes filles y assistent. Ma mère s'est fâchée et a cessé de nous saluer.
Je suis allé la voir après le mariage, mais elle a été très dure dans ses propos, n'a entamé aucune discussion et ne nous a pas adressé la parole. J'ai donc décidé d'empêcher ma femme de lui rendre visite, car ma mère la blessait et la critiquait à cause de sa pratique religieuse.
Quant à moi, j'ai réduit mes visites à une fois par semaine, pour de courtes périodes, sans longues conversations, surtout parce qu'elle écoute de la musique et regarde des séries télévisées en ma présence. J'ai aussi cessé d'accepter son aide financière. Si je maintiens cette situation, serais-je considéré comme un fils désobéissant et en serai-je tenu responsable par Allah ?
Allah sait que j'ai essayé de la conseiller avec respect et douceur pour qu'elle abandonne ces pratiques, mais elle et mes sœurs se moquent de moi.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Nous louons Allah de vous avoir guidé et d’avoir ouvert votre cœur à la persévérance dans Son obéissance. Nous Lui demandons de raffermir votre foi, de vous accorder la droiture, de purifier vos œuvres pour Sa seule satisfaction, et de guider votre mère ainsi que vos sœurs en leur inspirant la piété et la rectitude.
Il n’y a, si Allah le veut, aucun inconvénient à ce que vous récitiez le Coran à partir du moushaf (exemplaire écrit) lors de vos veillées nocturnes (qiyam al-layl). Il ne vous est pas non plus obligatoire d’augmenter le nombre d’unités de prière (rak‘ât).
Si vous accomplissez vos devoirs envers votre mère, que vous maintenez le lien avec elle et évitez tout comportement irrespectueux, vous ne serez pas considéré, si Allah le veut, comme un fils désobéissant (‘âqq). Par ailleurs, votre épouse n’est pas tenue de rendre visite à votre mère, surtout si cette dernière lui cause du tort.
Cela dit, nous vous recommandons vivement de persévérer dans la piété filiale, de continuer à traiter votre mère avec bienveillance et compassion. Choisissez les moments propices pour lui prodiguer des conseils empreints de sagesse, l’encourager au bien et l’éloigner de ce qui est blâmable. Multipliez les invocations en sa faveur. Montrez-vous doux, bienveillant dans vos propos, et manifestez de nobles comportements qui sauront toucher son cœur.
Allah, le Très-Haut, dit :
« La bonne action et la mauvaise ne sauraient être égales. Repousse donc le mal par ce qu’il y a de meilleur ; et voilà que celui avec qui tu avais une inimitié devient tel un ami chaleureux. » (Coran 41/34)
Si une telle attitude est recommandée envers un ennemi, que dire alors d’une mère, la plus compatissante des êtres envers son enfant ? Son droit sur lui est immense, et la piété filiale fait partie des actes les plus aimés d’Allah.
Et Allah sait mieux.
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