Je suis mariée, et je suis venue rendre visite à ma famille. Mon père est décédé, et mon frère aîné est le responsable du foyer et était mon tuteur avant mon mariage.
Mon problème est que lorsque j’ai voulu rendre visite à mon amie — une voisine de la maison de ma famille — je suis allée chez elle après le coucher du soleil, car elle m’avait invitée à dîner. J’ai demandé la permission à mon mari, qui m’a autorisée à y aller, et j’en ai informé ma mère. Je suis donc partie.
Mais lorsque je suis arrivée chez mon amie, mon frère m’a appelée pour s’opposer à ma sortie sous prétexte que je ne lui avais pas demandé son autorisation, et que j’étais sortie le soir sans l’en informer. Il m’a ordonné de revenir immédiatement, alors même qu’il n’y a aucun homme dans la maison de mon amie.
Ai-je eu tort dans mon comportement ? Et mon frère a-t-il le droit de contrôler mes sorties de la maison familiale de cette manière ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Lorsque la femme est mariée et que son mari a consommé le mariage, celui-ci a plus de droit sur elle que ses parents et, a fortiori, que toute autre personne. Ainsi, si elle souhaite sortir, elle doit demander l’autorisation de son mari, même si elle se trouve chez ses parents ; elle n’est pas tenue de demander la permission de son père ni de son frère. Une fois son mari d’accord, il lui est permis de sortir.
Dans Tuhfat al-Muhtâj — dans le chapitre consacré aux obligations et aux causes de déchéance de la pension alimentaire — il est dit : « Sortir de sa maison — c’est-à-dire de l’endroit où le mari a consenti à ce qu’elle réside — même si c’est la maison de ses parents, sans sa permission et sans présumer son agrément, constitue une désobéissance et un acte de rébellion, car il a sur elle un droit de garde en contrepartie de ses obligations… »
Ainsi, tu dois savoir que tu n’as rien fait de répréhensible, puisque tu as demandé la permission de ton mari. L’objection de ton frère n’était donc pas justifiée, et tu n’étais aucunement tenue de solliciter son autorisation.
Cependant, il peut être préférable de l’informer dans une telle situation, par égard pour lui et afin d’apaiser son cœur.
Et Allah sait mieux.
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