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Se ronger les ongles et ressentir quelque chose sortait de son postérieur après les ablutions et durant la prière

Question

Un homme se rongeait les ongles dans de nombreuses prières durant presque dix ans. Il apprit par la suite que les manger annule la prière. Il s’est donc arrêté de le faire. Quel est le statut de ce qu’il a fait ? Il ressentait aussi comme des bulles qui s’échappaient de son postérieur après les ablutions et durant la prière. Mais il les ignorait en pensant que cela n’était que des pensées perturbatrices (waswas). Mais il a lu sur votre site relatif aux consultations les propos d’un médecin qui affirme qu’il s’agit de gaz.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Ce qui nous semble ressortir de vos propos est que la façon dont cet homme se ronge les ongles entre dans le cadre de bouger excessivement sans nécessité durant la prière et cela est réprimandable. Dans son ouvrage Al-Mughnî, Ibn Qudâma dit : « Bouger excessivement en prière, quelle qu’en soit la forme, est réprimandable. Et, notamment, tout ce qui contribue à nous détourner de la prière et du recueillement requis. Il est rapporté que le Prophète, , a vu un homme en train de prier en bougeant un peu trop. Il dit : « Si le cœur de cet homme était dans un état de recueillement, les membres de son corps le seraient aussi. » Et nous n’avons connaissance d’aucune divergence entre les savants pour affirmer qu’une telle pratique est réprimandable. » Fin de citation.
Dans le livre Matâlib Ulî Al-Nuhâ, écrit par un savant de l’école Hanbalite, dans le chapitre sur les actes réprimandables durant la prière, il est dit : « Il est réprimandable de sortir la langue de sa bouche en prière car cela est considérée comme le fait de bouger excessivement. Pareil pour ouvrir la bouche ou y mettre quelque chose. Cela contribue à dissiper le recueillement en prière qui est requis et empêche de prononcer correctement ce qu’il faut dire. » Fin de citation.
Ceci concerne le cas où le fidèle se ronge juste un peu les ongles, comme les gens l’entendent. Mais si, comme le considérerait la plupart des gens, il se rongerait beaucoup les ongles, alors cela annulerait sa prière. La raison est que cela serait inclus dans le critère d’invalidité de prière qui est de bouger excessivement. Dans son ouvrage Al-Majmû’, Al-Nawawi a dit : « Un acte qui ne fait pas partie de la prière est qui, fait par le fidèle de façon importante, invalidera la prière. Il n’y a pas de divergence sur cette question. Mais il ne l’invalidera pas s’il est fait dans une faible proportion. Et cela aussi n’est pas objet de divergence. C’est ce critère qui définit le statut de la prière. » Fin de citation.
Puis, pour préciser quel critère définit une gestuelle trop importante dans la prière qui l’invaliderait, il dit : « Le quatrième avis à ce sujet, c’est le plus juste et le plus connu. L’auteur de notre livre et la plupart des savants sont catégoriques à ce sujet : c’est l’usage en vigueur et la pratique des gens qui définit si la gestuelle d’un fidèle en prière est trop importante au point de l’invalider. La validité de la prière n’est pas affectée si les gens considèrent que certains gestes ne sont pas excessifs, comme, par exemple, faire un geste pour répondre aux salutations d’un fidèle, enlever ses souliers, relever son couvre-chef ou le poser, mettre ou enlever un vêtement léger, porter dans ses bras un petit enfant ou le reposer, repousser un homme qui passe devant soi, nettoyer de la salive tombée sur son vêtement, et tout autre acte similaire. » Fin de citation.
Nous n’avons trouvé aucun texte qui fait référence à se ronger les ongles en prière.
Pour ce qui est de que ce fidèle a ressenti de son postérieur après les ablutions et durant la prière, nous avons déjà expliqué dans de nombreuses fatwas que si on ressent quoi que ce soit au niveau du postérieur mais qu’on ne sent aucune odeur et qu’on n’est pas certain que quelque chose est sorti alors il faut poursuivre sa prière. Rien d’autre n’incombe au fidèle dans ce cas. Il ne doit pas se mettre à chercher quelque chose puisque si quelque chose était sorti il aurait senti l’odeur du gaz même sans chercher à le faire. Chercher outre mesure à savoir si quelque chose est sorti et se poser trop de question conduira à avoir des pensées perturbatrices (waswas).
Et nous craignons bien qu’à travers les questions que vous nous posez que vous soyez concernés par ses pensées. Si c’est le cas, nous avons déjà délivré plusieurs fatwas pour mettre en garde contre ces pensées et le fait de ne se préoccuper que de ça. Agir ainsi aura des répercussions néfastes sur la religion du fidèle et aussi sur sa vie. Et il n’y a pas de remède plus efficace que de s’en détourner et ne pas y prêter attention.
Et Allah sait mieux.

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