Je me suis marié avec un homme musulman. Il m’a divorcé au bout de 1 mois de mariage mais je suis tombée enceinte. J’ai respecté ma période de viduité pendant la grossesse. Pendant la grossesse il n’a pas subvenu à mes besoins. Après la naissance de l’enfant, il ne subvient pas à ses besoins non plus. Il n’a pas reconnu l’enfant officiellement donc elle ne porte pas son nom et il ne l’a jamais rencontrée. Par contre il m’a dit que si un jour je me marie il voulait la récupérer. A-t-il le droit ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Nous attirons ton attention sur le fait que cette fille est rattachée à ton mari, car elle est née sur son lit conjugal. Il lui incombe donc envers elle les droits que tout père doit à son enfant, et il ne lui est pas permis de la renier, ni de refuser qu’elle soit enregistrée à son nom dans les documents officiels, ni de permettre qu’elle soit attribuée à un autre.
Abû Dâwûd et d’autres ont rapporté d’après Abû Hurayra (qu’Allah l’agrée) qu’il a entendu le Messager d’Allah (
) dire :
« Tout homme qui renie son enfant alors qu’il le voit, Allah se voilera de lui et l’humiliera publiquement devant les premiers et les derniers. »
Quant à toi, si tu épouses un homme étranger à ta fille, ton droit à la garde tombe selon la majorité des savants, conformément à la parole du Prophète () :
« Tu es la plus en droit de le garder, tant que tu ne t’es pas remariée. » (Rapporté par Abû Dâwûd)
Cependant, si tu te maries avec un proche de ta fille, comme son oncle paternel, ton droit de garde ne tombe pas.
Si ton droit à la garde cesse, la garde revient à celle qui est la plus prioritaire après toi, comme ta mère, selon l’ordre établi par les juristes. Elle ne revient au père que s’il n’existe personne de plus prioritaire que lui, et à condition qu’il ait auprès de lui une femme apte à s’occuper de l’enfant.
Il ne fait aucun doute qu’il a commis une grave faute en ne pourvoyant pas à tes besoins durant la période de viduité et en négligeant de subvenir à ceux de sa fille. Toutefois, cela ne lui retire pas son droit à la garde si les conditions légales de celle-ci sont réunies.
En cas de litige, c’est au tribunal religieux ou, à défaut, aux centres islamiques dans les pays non musulmans qu’il revient de trancher la question.
Et Allah sait mieux.
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