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Héritage d’un défunt endetté

Question

Al-Salâm 'Alaykum Wa Rahmatullah Wa Barakâtu,
Pouvez-vous calculer l'héritage d'après les informations suivantes :
Les héritiers de sexe masculin de la personne défunte :
- Fils : 1
- Frère consanguin (de même père) : 1
Les héritiers de sexe féminin de la personne défunte :
- Epouse : 1
- Soeur germaine (de même père et mère) : 1
Informations supplémentaires :
Le défunt est endetté.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Tout d'abord, avant de partager l'héritage entre les héritiers, il faut rembourser les dettes du défunt, le remboursement de toute dette due prévaut sur le droit des héritiers sur les biens laissés. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « [...] après exécution du testament que vous auriez fait ou paiement d'une dette. [...] » (Coran 4/12) Après avoir remboursé les dettes du défunt, ce qui reste de l'héritage doit être partagé entre les héritiers. Si le défunt n'a laissé d'autre héritier que ceux mentionnés, la femme perçoit alors un huitième de l'héritage au titre de la réserve héréditaire et en raison de la présence d'une descendance héritière. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :

« [...] Mais si vous avez un enfant, à elles alors le huitième de ce que vous laissez après exécution du testament que vous auriez fait ou paiement d'une dette. [...] » (Coran 4/12)

Quant au reste de l'héritage, il revient au fils en vertu des droits d'agnation, car le Prophète () a dit :

« Attribuez d'abord les réserves héréditaires aux héritiers réservataires et ce qui reste sera pour le plus proche des mâles. » (Boukhari, Mouslim)

Quant au frère consanguin et à la sœur germaine, ils n'héritent pas du défunt, car ils sont privés d’héritage par la présence du fils. L'héritage doit donc être divisé en 8 parts et partagé comme suit : la femme un perçoit un huitième, c'est-à-dire 1 part et le fils en perçoit le reste, c'est-à-dire 7 parts.

Enfin, nous attirons votre attention sur le fait que les questions d'héritage sont très délicates. Il n'est donc pas possible de se fier à une simple fatwa émise par un jurisconsulte en fonction de la question qui lui a été posée, et il faut porter la question devant un tribunal islamique afin que ce dernier l'examine et la vérifie ou questionner oralement un savant à ce propos, s'il n'existe pas de tribunal islamique. En effet, il se peut qu'un héritier ne soit découvert qu'après recherche ou que les héritiers ignorent l'existence d'un testament, d'une dette ou d'un autre droit. Or, il est bien connu que toutes ces choses prévalent sur le droit des héritiers sur l'argent. Il ne convient donc pas de partager l'héritage sans avoir consulté au préalable un tribunal islamique, s'il en existe un, afin de préserver les intérêts des vivants et des morts.

Et Allah sait mieux.

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