Je souhaite que vous m’expliquiez le jugement juridique concernant le commerce sur le Forex, selon le système et la méthode que j’utilise, en précisant si le qabdh (prise de possession légale) est réalisé, et si ce type de transaction est permis.
Je possède un compte de trading réel auprès d’une société de courtage financièrement agréée et enregistrée officiellement à mon nom. Les fonds déposés sont mon argent personnel, et personne d’autre n’a le droit d’y accéder ni d’y effectuer des opérations.
Le dépôt s’effectue en dollars américains, qui constituent la devise de base du compte, et je traite ensuite avec toutes les autres devises étrangères, comme l’euro, etc.
Tous les profits et pertes issus des opérations de change sont immédiatement inscrits dans mon compte électronique et ajoutés à mes portefeuilles de devises dès l’exécution de la transaction. Je peux les réutiliser immédiatement dans de nouvelles opérations sans délai.
Lors de l’exécution d’une transaction, celle-ci est enregistrée instantanément sur la plateforme, et le montant est crédité dans le compte en temps réel. Cependant, le retrait en espèces peut prendre un ou deux jours, pour des raisons comptables internes à l’intermédiaire. Autrement dit, la possession (qabdh) s’effectue immédiatement d’un point de vue pratique et comptable à l’intérieur du système, avec la possibilité d’utiliser le montant sans restriction, tandis que la possession externe s’accomplit au moment du transfert bancaire, une fois la compensation achevée.
Je me suis également assuré que le courtier avec lequel je traite est bien lié au marché mondial réel, et non à un marché fictif ou interne, en vérifiant cela sur un site officiel international agréé qui permet de confirmer que la société de courtage opère directement avec les bourses internationales.
Les devises que j’achète sont conservées électroniquement dans mon portefeuille personnel au sein du système, sous mon propre nom. Je peux les vendre ou les transférer immédiatement à l’intérieur de la plateforme. Lors du retrait externe, elles sont automatiquement converties en dollars américains, car c’est la devise principale du système.
L’effet de levier que j’utilise est fourni par la société de courtage elle-même et non par une banque. Il sert uniquement à faciliter les opérations de trading, sans intérêt ni majoration conditionnelle. Il ne s’agit donc pas d’un prêt usuraire, mais d’un facilitateur temporaire, sans bénéfice ni avantage pour l’intermédiaire. Les fonds sont sécurisés, il n’y a aucune commission, et le compte est entièrement islamique, exempt de tout intérêt de report (swap), frais usuraires, ou transaction interdite.
Je ne traite jamais les contrats à terme, options, ni aucune forme d’incertitude (gharar) ou d’ambiguïté, car toutes mes opérations sont au comptant (spot), dans le cadre d’un échange réel et direct entre devises.
Ainsi, cette manière de trader est-elle permise, sachant qu’il n’y a ni intérêts ni usure, et que les transactions sont réelles et enregistrées ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Ce que vous mentionnez à propos du fait que le trading s’effectue sur des devises réelles, et non sur des spéculations de prix, ni sur des contrats d’options ou d’indices, est en soi louable.
De même, le fait que la prise de possession (qabdh) soit effective de manière comptable dès l’enregistrement de la devise achetée dans votre compte chez le courtier, constitue un élément positif.
Cependant, le problème majeur réside dans l’utilisation de l’effet de levier (al-râfi‘a al-mâliyya).
Même si le courtier n’impose pas d’intérêt, il subsiste un vice intrinsèque à cette forme de transaction :
le courtier conditionne le prêt (ou la facilitation financière) au fait que le client achète et vende uniquement par son intermédiaire.
De ce fait, le courtier perçoit une commission sur chaque opération d’achat et de vente effectuée par le client, et ce conditionnement rend la transaction illicite, conformément au hadith :
« Il n’est pas permis de combiner un prêt et une vente. »
En outre, plus le capital engagé augmente, plus la commission du courtier s’accroît :
si vous achetez uniquement avec votre propre capital, la commission sera faible,
mais si vous utilisez l’effet de levier, elle augmente proportionnellement, et cette différence constitue un avantage financier tiré du prêt, ce qui est interdit.
Par conséquent, évitez l’effet de levier et n’achetez qu’avec votre propre capital.
Et Allah sait mieux.
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